FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 53965  de  M.   Brunhes Jacques ( Communiste - Hauts-de-Seine ) QE
Ministère interrogé :  industrie et au commerce extérieur
Ministère attributaire :  industrie et commerce extérieur
Question publiée au JO le :  10/02/1992  page :  613
Réponse publiée au JO le :  18/05/1992  page :  2234
Rubrique :  Automobiles et cycles
Tête d'analyse :  Entreprises. Hauts-de-Seine
Analyse :  Gennevilliers. Chausson. emploi et activite
Texte de la QUESTION : M Jacques Bruhnes attire l'attention de M le ministre delegue a l'industrie et au commerce exterieur sur la situation de l'entreprise Chausson a Gennevilliers. Chausson est le fruit d'une cooperation de longue date entre les entreprises francaises Peugeot et Renault, entreprises nationales, pour la fabrication de vehicules utilitaires legers. Elle est menacee par ses deux actionnaires, et donc egalement par l'Etat, qui ont procede l'annee derniere a la suppression de 900 emplois, consequence de l'exportation de la fabrication des J 9 et C 35 en Turquie et en Chine, et au ralentissement de la production des « Trafic ». Or, il vient d'apprendre par la presse que des negociations sont en cours pour l'implantation d'une usine Chausson dans le district d'Arras, a Bailleul-Sir-Berthoult, qui conduirait en contrepartie a la fermeture du site de Gennevilliers et representerait 500 a 600 emplois seulement, moins du tiers de l'effectif actuel. Cette perspective est totalement inacceptable. Tout d'abord parce qu'elle porterait un coup grave aux emplois et au potentiel productif de notre ville, du departement des Hauts-de-Seine et de la region Ile-de-France, qui ont deja fortement souffert de la politique de desindustrialisation visant a specialiser la region capitale dans le tertiaire superieur et financier et le tourisme de luxe. Un pan entier de l'industrie nationale, la production de vehicules utilitaires legers, serait ainsi voue a la disparition pure et simple. Enfin, les consequences sociales seraient dramatiques pour les centaines de salaries licencies et leurs familles. Comme fruit de leur devouement, on leur promet ainsi l'absence de perspectives d'emploi et la precarite. Seraient par la meme aggraves les desequilibres economiques, sociaux et urbains dans une partie de la region parisienne particulierement eprouvee par la crise et la politique generale de l'Etat depuis des annees, en totale contradiction avec l'indispensable revitalisation de l'industrie francaise. Il lui demande d'intervenir pour permettre le maintien et le developpement de l'activite de l'entreprise Chausson a Gennevilliers.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Selon les informations fournies au ministere de l'industrie et du commerce exterieur et contrairement a ce qui a ete indique dans la presse, le projet de creation d'une usine d'emboutissage a Arras n'est pas un projet de la societe Chausson. Ce projet, bien moins avance que ne le laissait entendre la presse, ne devrait impliquer, ni dans son capital, ni pour les operations industrielles, les societes Renault PSA ou Chausson. Il n'est donc pas question de transferer a Arras une partie de l'usine de Gennevilliers. Les groupes Renault et PSA souhaitent par ailleurs conserver les capacites d'emboutissage de Gennevilliers des lors que les conditions de rentabilite continuent d'etre satisfaisantes ; ils font les efforts necessaires pour en assurer la perennite. L'avenir de l'activite tolerie de Gennevilliers devra etre examine lorsque la production du « Trafic » s'arretera. Ce probleme est independant de la creation eventuelle d'une usine d'emboutissage a Arras.
COM 9 REP_PUB Ile-de-France O