FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54101  de  M.   Duromea André ( Communiste - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  postes et télécommunications
Ministère attributaire :  postes et télécommunications
Question publiée au JO le :  17/02/1992  page :  738
Réponse publiée au JO le :  13/04/1992  page :  1819
Rubrique :  Postes et telecommunications
Tête d'analyse :  Centres de tri : Paris
Analyse :  Gare Saint-Lazare. fermeture. consequences
Texte de la QUESTION : M Andre Duromea alerte M le ministre delegue aux postes et telecommunications sur l'eventuelle fermeture en 1994 du centre de tri postal de la gare de Paris - Saint-Lazare. La direction generale de la poste envisagerait de ne pas renouveler le contrat qui la lie avec la SNCF en jugeant les tarifs de celle-ci trop eleves, mais de se tourner vers les transporteurs prives. Cette politique de reduction des couts a court terme est pour le moins contestable car elle constitue un bradage des services publics nationaux. D'autant que par ce centre de tri transitait, il y a peu, la quasi-totalite du courrier a destination et en provenance de toute la Normandie. Si ces projets etaient mis a execution, la qualite du service public postal subirait une degradation sans precedent dans la region normande. Car l'efficacite de la cooperation Poste-SNCF n'est plus a demontrer, le transport du courrier par fer a fait la preuve et de sa rapidite et de sa regularite, et cela en toute securite. A l'inverse, le trafic autoroutier, en augmentation de 60 p 100 en quelques annees, est tres souvent sature. De plus, il entraine des nuisances de toutes sortes. Sans compter les eventuelles suppressions de dessertes de certaines villes par la SNCF que ces projets entraineraient. Il lui demande, en tant que ministre de tutelle de l'exploitant public La Poste, d'intervenir aupres de la direction generale de celui-ci, afin qu'elle renouvelle ce contrat avec la SNCF, permettant de nouvelles cooperations mutuellement avantageuses entre ces deux grands services publics et ameliorant ainsi la qualite de ceux-ci.
Texte de la REPONSE : Reponse. - L'exploitation des rames automotrices postales sur le reseau « Normandie » ne peut etre prolongee au-dela de 1994 en raison des depenses importantes de remise en etat necessitees par l'age du materiel. De plus, La Poste ne peut continuer de supporter des couts de fonctionnement eleves engendres par ce type de moyen de transport et la traction autonome du service ambulant Paris a Caen. L'organisation de substitution projetee pour le second semestre 1993 prevoit que les cinq centres de tri normands seront mis en relation avec une plate-forme routiere, a creer dans la moitie Nord-Ouest de la region parisienne. Celle-ci offrira la meme qualite de service qu'aujourd'hui, sans pour autant perturber le reseau autoroutier en raison des horaires tardifs de circulation et du nombre limite des liaisons. Les departements de l'Orne et de l'Eure sont deja completement desservis par la route. En outre, dans le courant du quatrieme trimestre 1992, quatre departements normands seront egalement connectes a la plate-forme aerienne que La Poste fait amenager sur l'aeroport de Roissy, la Manche sera rattachee a l'escale de Rennes-Saint-Jacques pour des raisons de proximite. Cette organisation permettra ainsi aux poles economiques normands d'assurer des echanges en J + 1 avec les principales metropoles regionales du pays, avantage qui n'etait partiellement possible qu'au depart de Seine-Maritime jusqu'a present. Enfin, il convient de preciser que ces mesures ne remettront pas en cause la convention qui lie La Poste et la SNCF de meme que les dessertes « voyageurs » du reseau « Normandie » dans la mesure ou les moyens ferroviaires postalises sont des moyens propres autonomes appartenant a La Poste.
COM 9 REP_PUB Haute-Normandie O