FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54131  de  M.   Pinte Étienne ( Rassemblement pour la République - Yvelines ) QE
Ministère interrogé :  budget
Ministère attributaire :  budget
Question publiée au JO le :  17/02/1992  page :  718
Réponse publiée au JO le :  02/11/1992  page :  4993
Rubrique :  TVA
Tête d'analyse :  Politique et rglementation
Analyse :  Paiement par virement. obligation. consequences pour les entreprises
Texte de la QUESTION : M Etienne Pinte attire l'attention de M le ministre delegue au budget sur le vif mecontentement de nombreux chefs d'entreprises dont le seuil du chiffre d'affaires de l'annee precedente depasse les 100 millions de francs HT, devant l'obligation de payer leur TVA par virement, sauf a acquitter une majoration de 0,2 p 100 en vertu d'une disposition de la loi de finances rectificative pour 1991. Cette loi aura pour effet pratique de priver les entreprises d'une partie de leur tresorerie en les obligeant a anticiper leur paiement de TVA Par rapport au paiement par cheque, le paiement par virement induit, pour l'entreprise concernee, une charge de tresorerie de l'ordre de quelques jours correspondant aux delais d'acheminement du cheque par la poste, puis de traitement, desormais supprimes. Le paiement obligatoire par virement va cumuler ses effets negatifs avec ceux du decalage, tres difficilement justifiable d'un mois, en matiere de recuperation de la TVA que supportent deja abusivement les entreprises. Cette mesure s'ajoute aux decisions des pouvoirs publics de juillet 1991 qui avancent de dix jours, du 15 au 5 du mois, le versement des cotisations sociales des entreprises qui emploient de 50 a 399 salaries. Elle privera les etablissements en cause des fonds qui leur sont indispensables pour reprendre ou poursuivre leur developpement, face a un marche deprime, au risque de contribuer a porter atteinte a l'emploi. Dans ces conditions, il ne peut que regretter l'incidence tres defavorable de dispositions inopportunes qui contribuent, de fait, a compenser par des prelevements indirects sur les tresoreries, les avantages fiscaux consentis aux entreprises dans la loi de finances pour 1992 (diminution des taux applicables aux benefices distribues, par exemple). Il lui demande de revenir sur ces mesures conjoncturellement inacceptables et ce qu'il compte faire pour y remedier.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La mesure evoquee s'inscrit dans une demarche de modernisation du reseau comptable de l'administration des finances et repond au souci legitime d'ameliorer la tresorerie de l'Etat. Les dates d'echeance auxquelles sont habituellement tenus les redevables n'ont pas ete modifiees. De plus, les receveurs des impots traitaient deja de facon prioritaire les cheques d'un montant important. Par ailleurs, la suppression de la regle du decalage d'un mois pour toutes les entreprises aurait un cout budgetaire qui depasse largement les marges de manoeuvre actuelles. C'est pourquoi d'autres priorites ont ete retenues jusqu'a present dans le choix des mesures fiscales propres a placer nos entreprises dans une meilleure position par rapport a leurs homologues etrangeres. Ainsi, dans le cadre de la loi de finances pour 1992, les possibilites budgetaires disponibles ont ete utilisees prioritairement pour la reduction du taux et des acomptes de l'impot sur les societes.
RPR 9 REP_PUB Ile-de-France O