FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54204  de  M.   Calloud Jean-Paul ( Socialiste - Savoie ) QE
Ministère interrogé :  commerce et artisanat
Ministère attributaire :  commerce et artisanat
Question publiée au JO le :  17/02/1992  page :  716
Réponse publiée au JO le :  13/04/1992  page :  1744
Rubrique :  Commerce et artisanat
Tête d'analyse :  Grandes surfaces
Analyse :  Extensions. limitation. commissions d'urbanisme commercial. reglementation
Texte de la QUESTION : La mise en place de schemas departementaux d'urbanisme commercial devrait permettre une meilleure prise en compte des preoccupations du commerce de proximite qui s'inquiete a juste titre du developpement trop marque des grandes surfaces en peripherie des agglomerations, bien souvent au mepris d'une irrigation coherente des zones de chalandise, mais egalement d'une satisfaction correcte des besoins des populations a mobilite reduite comme les personnes agees ou les handicapes. Au moment ou, progressivement, sans etre remise en cause dans son fondement, la loi Royer fait l'objet d'un certain nombre d'amenagements, notamment avec l'extension de son dispositif aux operations constitutives de lotissements commerciaux, M Jean-Paul Calloud demande a M le ministre delegue a l'artisanat, au commerce et a la consommation s'il ne serait pas possible d'envisager de rendre public le vote des membres des commissions departementales d'urbanisme commercial. En effet, meme si avec la mise en oeuvre du systeme de perequation de la taxe professionnelle versee par les grandes surfaces, les communes devraient en principe se livrer a une concurrence moins effrenee pour accueillir des implantations, il reste que, bien souvent, les surencheres auxquelles donnent lieu les dossiers dits « sensibles » devraient inciter a la publicite des prises de position officielle des differents acteurs intervenant dans le processus d'autorisations. Il lui demande en consequence de lui faire connaitre son avis sur cette proposition.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Afin d'ameliorer le fonctionnement de la loi d'orientation du commerce et de l'artisanat plusieurs mesures d'ordre legislatif et reglementaire ont deja ete prises, en particulier la loi du 31 decembre 1990 qui integre desormais dans la loi les lotissements commerciaux et repartit le benefice de la taxe professionnelle sur les creations ou extensions commerciales entre toutes les communes de la zone de chalandise. De plus le Gouvernement s'est engage, depuis plusieurs mois, dans un travail de reforme de la loi Royer pour permettre son fonctionnement dans des conditions plus transparentes, plus efficaces, et garantissant mieux le developpement de l'ensemble des formes de commerce et de l'ensemble des zones du territoire. Cette orientation a ete clairement confirmee par le Premier ministre a la tribune de l'Assemblee nationale les 7 et 11 fevrier derniers. Les mesures qui viennent d'etre adoptees par le Gouvernement en constituent une premiere etape reglementaire qui sera suivie d'un projet de loi dont l'elaboration fera l'objet d'une large concertation. Le decret no 92-150 du 17 fevrier 1992 instaure notamment le vote public dans les commissions departementales d'urbanisme commercial. Afin de permettre une meilleure association des elus directement concernes par les projets d'implantation, il dispose en outre que le maire de la principale commune situee dans la zone d'attraction du magasin envisage siegera obligatoirement au sein de la commission. D'autre part, selon cette nouvelle reglementation les commissions departementales des departements proches de l'implantation envisagee seront systematiquement consultees avant toute decision, des lors que l'ouverture du magasin etudie pourrait avoir une influence sensible sur le tissu commercial de ces departements. Par ailleurs, il sera mis en place dans chaque departement un observatoire departemental d'urbanisme commercial qui regroupe, sous la presidence du prefet, et autour des membres de la CDUC, les principaux responsables departementaux concernes (elus, responsables consulaires et professionnels, consommateurs). Ces premieres mesures doivent d'ores et deja permettre d'ameliorer la transparence de la lisibilite des decisions prises par les commissions departementales d'urbanisme commercial. Elles doivent egalement permettre aux commissions d'avoir une appreciation plus juste des dossiers qu'elles examinent et des consequences des decisions qu'elles prennent, ce qui ne peut que faire mieux prendre en compte les necessites de l'amenagement du territoire, qu'il s'agisse de l'animation des centres villes ou de la desserte des zones rurales.
SOC 9 REP_PUB Rhône-Alpes O