FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54332  de  M.   Beix Roland ( Socialiste - Charente-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  intérieur et sécurité publique
Question publiée au JO le :  24/02/1992  page :  838
Réponse publiée au JO le :  21/09/1992  page :  4375
Rubrique :  Police
Tête d'analyse :  Fonctionnement
Analyse :  Communes. regime de la police d'Etat. seuil de dix mille habitants. relevement
Texte de la QUESTION : M Roland Beix demande a M le ministre de l'interieur si le projet visant a relever le seuil de population a partir duquel le regime de la police d'Etat est institue dans une commune en le faisant passer de 10 000 habitants a 20 000 habitants lui parait correspondre a l'esprit du comite interministeriel de l'amenagement du territoire qui s'est tenu le 28 novembre dernier a l'hotel Matignon et qui a mis en place un certain nombre de mesures en faveur des espaces ruraux et des bourgs centres.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le Gouvernement a defini, en janvier 1990, a l'issue d'un comite interministeriel, un certain nombre de mesures visant a la revision du partage des taches de securite publique entre la police et la gendarmerie nationales et a une meilleure organisation de leurs rapports. Sous l'autorite des deux directeurs generaux de la police et de la gendarmerie, un groupe de travail interieur-defense a recherche de nouveaux criteres de repartition territoriale de ces taches de securite publique. Les propositions du groupe s'appuient sur la notion d'unite urbaine au sens de l'INSEE et tiennent compte d'un seuil demographique minimum (20 000 habitants), des notions de continuite urbaine, d'homogeneite des zones de competence, ainsi que de la densite de la population pour fonder la delimitation des zones qui dependraient de la competence de la police nationale. Le relevement du seuil demographique, fixe en 1941, s'inscrirait dans la perspective d'un meilleur emploi de toutes les forces de l'Etat qui concourent a la securite interieure, principalement la police nationale, la gendarmerie nationale et de douane. En tout etat de cause, le moment venu, la mise en oeuvre des mesures concretes se traduirait, dans les villes de moins de 20 000 habitants ou la gendarmerie serait susceptible de remplacer la police, par le transfert a celle-la des missions qui etaient, auparavant, devolues a la police nationale. Elle serait precedee d'une concertation avec les elus locaux, les organisations syndicales et les personnels concernes, conduite sous l'egide des prefets. Ces mesures devraient concerner uniquement les petites circonscriptions de police urbaine et non les services decentralises (commissariats subdivisionnaires ou bureaux de police) implantes dans des communes integrees dans des circonscriptions plus importantes. L'honorable parlementaire peut etre rassure sur la compatibilite de ce projet de revision territoriale avec l'esprit des dispositions prises en faveur des espaces ruraux et des bourgs-centres, lors du comite interministeriel d'amenagement du territoire (CIAT) du 28 novembre 1991. Dans le cadre des 21 mesures tendant au developpement des espacs ruraux, il est precise que, pendant l'elaboration des schemas departementaux d'amelioration des services (mesure no 1) - qui devait etre terminee au 30 juin 1992 -, toute nouvelle fermeture ou reorganisation de service public dans les departements fragiles, qui paraitrait contraire aux objectifs du plan departemental, est suspendue. Mais les transferts de competence en matiere de securite publique, seront sans incidence sur l'ensemble du dispositif, dans la mesure ou les missions de securite publique sont et demeurent assurees par les services de l'Etat et n'interferent pas dans le developpement des espaces ruraux.
SOC 9 REP_PUB Poitou-Charentes O