FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54654  de  M.   Lajoinie André ( Communiste - Allier ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et forêt
Ministère attributaire :  agriculture et forêt
Question publiée au JO le :  02/03/1992  page :  959
Réponse publiée au JO le :  14/09/1992  page :  4181
Rubrique :  Elevage
Tête d'analyse :  Bovins et ovins : Allier
Analyse :  Eleveurs. revendications
Texte de la QUESTION : M Andre Lajoinie expose a M le ministre de l'agriculture et de la foret les tres graves difficultes financieres des agriculteurs de l'Allier consecutives : a la crise des marches agricoles affectant avec une acuite particuliere les productions de bovins allaitants et d'ovins ; aux effets de la 3e annee de secheresse - elle a ete particulierement intense en 1991, l'Allier ayant ete le departement de France le plus touche dans son ensemble. Prenant en compte l'arrete prefectoral du 4 octobre 1991 de declaration de sinistre du fait de la secheresse 1991 pour les productions fourrageres au taux de perte maximum de 50 p 100, il considere inadapte aux conditions actuelles le regime des prets calamites ; le plafond actuel de 60 000 francs n'ayant pas ete reevalue depuis le decret no 79-824 du 21 septembre 1979 (art 5) et son arrete d'application du 22 octobre 1979 et de plus en plus de conjoints d'agriculteurs (notamment chez les jeunes) etant obliges de travailler hors de l'exploitation pour subvenir aux besoins du menage. Il lui demande : le relevement a 130 000 francs du montant de revenus extra-agricoles du foyer fiscal de l'emprunteur ; l'abaissement a 4 p 100 sur sept ans du taux d'interet des prets speciaux pour perte de recolte lorsqu'un troisieme sinistre consecutif est survenu ou que le taux de perte depasse 35 p 100 sur les productions sinistrees.
Texte de la REPONSE : Reponse. - S'agissant des prets calamites, l'arrete interministeriel du 22 octobre 1979 prevoit effectivement que les revenus imposables autres qu'agricoles du demandeur du pret calamite, apprecies au niveau du menage, doivent etre inferieurs ou egaux a 60 000 francs, pour l'annee precedant la calamite. Cette regle est destinee a reserver le benefice d'un pret bonifie calamites agricoles aux menages agricoles pour lesquels le revenu tire de l'exploitation est predominant. Elle se justifie par le fait que ce pret bonifie se presente comme un pret de tresorerie qui doit etre reserve aux exploitants n'ayant pas d'autre moyen de reconstituer leurs fonds de roulement. Sous cette reserve les pouvoirs publics ont consenti un effort particulier pour les exploitants touches par deux sinistres consecutifs, ceux dont les pertes subies excedent 35 p 100 et les jeunes agriculteurs. Dans ces cas, les prets calamites ont une duree d'amortissement allongee (sept ans au lieu de quatre ans dans le cas general) et un taux d'interet diminue d'un point par rapport aux prets ordinaires (7,90 p 100 au lieu de 8,90 p 100). L'actualisation du plafond de revenu et, d'une maniere plus generale, la revision du dispositif des prets calamites ne pourrait intervenir que dans la cadre de la reforme du regime d'indemnisation des calamites agricoles qui fait actuellement l'objet d'une consultation des organisations professionnelles. A la suite de presque toutes les calamites recentes, la possibilite d'octroi de prets bonifies a ete completee par la mise en oeuvre de mesures particulieres des exploitations sinistrees. Face aux difficultes rencontrees par les agriculteurs touches par deux secheresses consecutives en 1989 et 1990 et victimes de la crise des marches des viandes bovines et ovines, le Gouvernement a mis en place au debut de 1991, un dispositif comportant un certain nombre de mesures specifiques : mise a disposition des cereales a prix reduit, allegement des cotisisations sociales, ainsi qu'une aide financiere exceptionnelle dans le cadre d'une enveloppe de 80 millions de francs. Ainsi, dans vingt-six departements dont l'Allier, pour la seconde fois consecutive, les eleveurs specialises dans la production de viande bovine et ovine peuvent beneficier d'une prise en charge de frais financiers de leurs prets bonifies (a hauteur de 50 p 100 des interets).
COM 9 REP_PUB Auvergne O