FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54658  de  M.   Gambier Dominique ( Socialiste - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  02/03/1992  page :  953
Réponse publiée au JO le :  13/04/1992  page :  1721
Rubrique :  Politique exterieure
Tête d'analyse :  HaIti
Analyse :  Situation politique interieure
Texte de la QUESTION : M Dominique Gambier attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre des affaires etrangeres, sur la situation en Haiti. L'organisation des Etats americains n'a pas pu restaurer le processus democratique en Haiti, c'est-a-dire permettre le retour du president Jean Bertrand Aristide. Il lui demande les raisons de cet echec et les initiatives que compte prendre la France pour assurer ce processus democratique. Un certain nombre d'Etats semblent se contenter du retour du president elu qui « cohabiterait » avec les militaires. Quelle est la position de la France a cet egard ?
Texte de la REPONSE : Reponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du ministre d'Etat, ministre des affaires etrangeres, sur le processus de retour a la democratie a Haiti. Suite aux negociations conduites sous l'egide de l'organisation des etats americains, deux protocoles ont ete conclus, l'un le 23, l'autre le 25 fevrier, entre le president Aristide et les parties prenantes haitiennes. Ces accords constituent un pas important vers le retour a l'ordre constitutionnel et, pour la premiere fois, ouvrent une perspective serieuse de sortie de la crise. En effet, ils retablissent le president legitime d'Haiti dans ses fonctions et comportent un engagement a preparer son retour ; ils reconnaissent le Premier ministre designe, M Rene Theodore ; ils proclament une amnistie generale et recommandent l'envoi rapide a Haiti de la mission d'apaisement dite OEA-DEMOC La France souhaite maintenant que ces accords soient, comme prevu, ratifies par le Parlement haitien et mis en oeuvre par toutes les parties haitiennes dans un esprit de concorde. En ce qui concerne le maintien des militaires, comme toutes les autres decisions prises par le parlement haitien, cette question pourrait etre soumise, en cas de desaccord entre l'executif et le legislatif, a la commission de conciliation prevue par la Constitution. Pour sa part, la France, qui soutient fermement l'ensemble de ce processus, participera a la mission OEA-DEMOC ; elle etudie, dans la perspective de l'entree en vigueur des accords de Washington, les modalites d'une reprise progressive de sa cooperation.
SOC 9 REP_PUB Haute-Normandie O