FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 54960  de  M.   Masson Jean-Louis ( Rassemblement pour la République - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  commerce et artisanat
Ministère attributaire :  commerce et artisanat
Question publiée au JO le :  09/03/1992  page :  1076
Réponse publiée au JO le :  06/04/1992  page :  1593
Rubrique :  Ventes et echanges
Tête d'analyse :  Ventes par correspondance
Analyse :  Reglementation. ventes forcees
Texte de la QUESTION : M Jean-Louis Masson attire l'attention de M le ministre delegue a l'artisanat, au commerce et a la consommation sur le fait qu'une societe, dont le siege se trouve a Gibraltar et la boite postale a Prague en Tchecoslovaquie, adresse des formulaires ayant le caractere d'une vente forcee a de nombreuses personnes du departement de la Moselle. Les avis portent en effet la mention « Notification postale officielle. Dernier avis », le destinataire du document se voyant reclamer un reglement pour un appareil photo qui serait en instance d'expedition avec livraison immediate a son profit. Il y a manifestement un comportement abusif en la matiere et il est surprenant que pour l'instant les services de la repression des fraudes ou ceux du ministere de l'artisanat et du commerce n'aient pas engage une action judiciaire ou administrative. Il souhaiterait donc qu'il lui indique les raisons qui sont a l'origine d'une telle carence.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Depuis un an environ se developpe la pratique de l'envoi en nombre, par des entreprises frequemment domiciliees a l'etranger, de cartes informant le destinataire qu'un objet est a sa disposition et lui sera livre moyennant le paiement d'une somme modique, sans rapport avec la valeur apparente dudit objet. Le libelle de ces cartes est destine a creer le sentiment d'une obligation qui n'existe pas en realite : des lors que l'objet (ou l'un des objets mentionnes) dans la carte n'est pas effectivement livre apres le versement des fonds, le delit d'escroquerie pourrait etre constitue (manoeuvres frauduleuses, fausses entreprises, etc). Dans ces conditions, le consommateur s'estimant lese doit transmettre sa plainte au procureur de la Republique aupres du tribunal de grande instance competent. Toutefois, lorsque le contentieux resultant de ces litiges porte sur des sommes modiques (moins de 200 francs generalement), des procedures d'entraide repressive internationale sont difficiles a mettre en oeuvre. La meilleure solution consiste a centraliser toutes les plaintes concernant une entreprise etrangere employant ces methodes commerciales sur un seul parquet, l'ensemble des plaintes ainsi recues representant alors un prejudice financier important de nature a justifier l'entraide internationale. Pour connaitre le parquet competent, la victime peut s'adresser a la direction departementale de la concurrence, de la consommation et de la repression des fraudes de son lieu de residence.
RPR 9 REP_PUB Lorraine O