FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 55100  de  M.   Cuq Henri ( Rassemblement pour la République - Yvelines ) QE
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  économie et finances
Question publiée au JO le :  09/03/1992  page :  1093
Réponse publiée au JO le :  22/06/1992  page :  2763
Rubrique :  Risques naturels
Tête d'analyse :  Indemnisation
Analyse :  Declaration de catastrophe naturelle. consequences. assurances. absence d'etude en profondeur de l'habitation
Texte de la QUESTION : M Henri Cuq appelle l'attention de M le ministre de l'interieur sur l'indemnisation des proprietaires d'habitations sinistrees par des catastrophes naturelles. En effet, la declaration de catastrophe naturelle, prealable a toutes indemnisation, n'entrainant a la charge des compagnies d'assurances aucune obligation d'effectuer une etude en profondeur de l'habitation, un grand nombre de sinistres se trouvent de ce fait dans l'impossibilite de recevoir une indemnisation correspondant aux degats occasionnes. Il lui demande donc de bien vouloir envisager des mesures pour remedier a cette situation.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le traitement des sinistres lies aux secheresses de 1989, 1990, 1991, souleve des problemes specifiques et delicats. Meme si l'etat de catastrophe naturelle a ete constate, il existe des difficultes liees, d'une part, a l'evaluation de ce qui correspond exactement a la retraction des sols a l'aide d'etudes geotechniques couteuses, d'autre part, a la distinction entre les dommages consecutifs a l'effet secheresse et ceux qui relevent de la faible qualite de la construction ou de l'absence d'entretien de l'habitation. Conformement a la loi du 13 juillet 1982, seuls sont garantis les dommages materiels directs, c'est-a-dire ceux qui portent atteinte a la structure de l'ouvrage. Il en est ainsi des mesures de reparation destinees a limiter les desordres apparents qui consistent essentiellement dans le traitement des fissures, des lors qu'elles resultent d'un mouvement de terrain consecutif a la secheresse. Les travaux de remise en etat confortant la solidite de l'ouvrage (micropieux, reprise en sous-oeuvre) sont pris en charge s'ils doivent etre engages pour arreter une aggravation immediate et ineluctable des desordres, apres avis de l'expert. Cette disposition inclut notamment la prise en charge du cout des etudes geotechniques necessaires selon l'expert. L'attention des organisations professionnelles d'assureurs a ete appelee sur l'urgence d'un reglement rapide, uniforme et bienveillant des dommages. Ceci a fait l'objet d'un communique diffuse a la presse le 23 mars dernier.
RPR 9 REP_PUB Ile-de-France O