FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 55217  de  M.   Raoult Éric ( Rassemblement pour la République - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  travail, emploi et formation professionnelle
Ministère attributaire :  travail, emploi et formation professionnelle
Question publiée au JO le :  09/03/1992  page :  1103
Réponse publiée au JO le :  27/07/1992  page :  3423
Rubrique :  Douanes
Tête d'analyse :  Agences en douane
Analyse :  Transitaires en douane. marche unique
Texte de la QUESTION : M Eric Raoult appelle l'attention de Mme le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur les consequences pour l'emploi en France de la suppression des barrieres fiscales et douanieres au 1er janvier 1993. En effet, plus de 15 000 salaries travaillant en France dans les entreprises de transitaires-commissionnaires en douane sont concernes et nombreux sont ceux qui perdront leur emploi fin 1992. Or, aucune mesure concrete n'a encore ete prise dans ce domaine. Vu l'urgence de la situation, il lui demande donc de bien vouloir mettre en place rapidement un plan social en faveur des salaries de ce secteur d'activite.
Texte de la REPONSE : Reponse. - L'application de l'Acte unique europeen conduira a la suppression des operations de douanes de l'interieur de la Communaute economique europeenne a compter du 1er janvier 1993. Conscient des consequences sociales que cette suppression risque d'engendrer, le ministere du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, a signe avec les representants de la branche professionnelle des transports un contrat d'etude previsionnelle sur les emplois et les qualifications professionnelles dans ce secteur d'activite. Les resultats de cette etude ont montre que la disparition des frontieres intercommunautaires risquait d'engendrer la suppression de 11 000 a 15 000 emplois chez les transitaires et commissionnaires en douane, dont 9 000 a 11 000 dans les PME. Une etude europeenne realisee par le cabinet Eurequip, comprenant un volet national a confirme cette estimation. Comme le sait l'honorable parlementaire, le Gouvernement a confie le 15 mars dernier une mission d'etude a M Lacarriere, inspecteur general des finances, qui a remis son rapport le 15 avril. A la suite de ces travaux exploratoires le Gouvernement a demande a M Jacques Roche, conseiller maitre a la Cour des comptes d'engager les negociations necessaires avec les representants des entreprises et de leurs salaries afin de definir le contenu du plan social qui devra etre mis en oeuvre pour accompagner les suppressions d'emplois que ce secteur va connaitre. Ces negociations se sont conclues le 22 juin par la signature d'un releve de conclusions. Le plan social qui a ete arrete repose principalement sur des conges de conversion assortis d'actions de reclassement dont beneficieront les salaries concernes. Il comporte des preretaitres pour les salaries de plus de cinquante-cinq ans, des allocations temporaires degressives, une aide a la mobilite geographique ainsi qu'une indemnite specifique liee a l'anciennete. La mise en oeuvre de ce plan s'etalera du 1er septembre 1992 au 31 aout 1993. Son financement repose sur un important effort de l'Etat qui sera complete par les entreprises. Les conditions de participation de la Communaute europeenne en cours d'examen. Par ailleurs chaque salarie beneficiera d'un bilan professionnel individuel prealable a la mise en oeuvre effective du plan. Ces bilans ont debute le 1er juin dernier. Enfin, j'ai charge les prefets des departements concernes de constituer des comites de suivi associant les partenaires sociaux. Ces comites assureront notamment le pilotage des cellules de reclassement qui seront mises en place dans chaque departement.
RPR 9 REP_PUB Ile-de-France O