FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 55629  de  M.   Beaumont René ( Union pour la démocratie française - Saône-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et forêt
Ministère attributaire :  agriculture et forêt
Question publiée au JO le :  23/03/1992  page :  1268
Réponse publiée au JO le :  27/04/1992  page :  1973
Rubrique :  Animaux
Tête d'analyse :  Equarrissage
Analyse :  Cadavres. enlevement. reglementation
Texte de la QUESTION : M Rene Beaumont appelle l'attention de M le ministre de l'agriculture et de la foret sur les difficultes que rencontrent aujourd'hui les societes d'equarrissage pour equilibrer les comptes de leur activite « collecte des cadavres d'animaux ». Au nom de la salubrite publique, celles-ci se tournent aujourd'hui vers les pouvoirs publics, et specialement vers les collectivites territoriales, pour obtenir le financement de tout ou partie de cette activite. Les conseils generaux sont largement sollicites, notamment par les representants de l'Etat dans les departements. Il lui precise toutefois qu'il s'agit la d'un probleme d'environnement et de sante publique qui releve de la competence de l'Etat. Aussi souhaiterait-il donc connaitre la position de l'Etat quant a son eventuelle participation financiere et desirerait obtenir des precisions en ce qui concerne le statut fiscal (au regard de la TVA et de l'impot sur les societes) des tarifs ou aides demandes par les equarrisseurs.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La loi du 31 decembre 1975 a qualifie de service d'utilite publique l'enlevement et la destruction des cadavres et dechets d'origine animale et a confie cette activite aux seuls etablissements d'equarrissage agrees par arrete prefectoral. Cette loi ne prevoit ni que ce service soit rendu gratuitement aux personnes faisant appel aux entreprises d'equarrissage, ni que l'Etat en supporte le cout. Dans ses dispositions reproduites a l'article 274 du code rural, ce texte confie au prefet le soin de fixer le prix de chacune des categories de cadavres et des sous-produits divers, ainsi que, le cas echeant, les modalites financieres d'enlevement de ces produits. Le prefet se prononce apres avoir pris l'avis d'une commission de neuf membres comprenant un conseiller general, un maire, le directeur des services veterinaires du departement, le directeur departemental de l'agriculture et de la foret, le directeur departemental de la concurrence, de la consommation et de la repression des fraudes, deux agriculteurs-eleveurs, un representant du commerce en gros des viandes et un representant de l'industrie de l'equarrissage. Cette procedure est mise en oeuvre lorsque les conditions economiques interdisent une exploitation normale de l'equarrissage. En l'absence d'indication contraire, le redevable des sommes dues a l'etablissement d'equarrissage est, en droit strict, le beneficiaire de la prestation d'enlevement des dechets. Cette solution de principe n'exclut toutefois pas la recherche d'autres modalites de financement adaptees a la specificite de chaque situation locale. C'est ainsi que des formules alternatives ou complementaires de financement fondees sur une mutualisation du cout de l'enlevement des dechets et faisant appel a la solidarite sont actuellement mises au point au niveau local. Pour ce qui concerne le statut fiscal des aides ou des recettes que l'equarrisseur peut directement encaisser, il appartient au ministre du budget de preciser si des dispositions specifiques pourraient etre d'application.
UDF 9 REP_PUB Bourgogne O