Rubrique :
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Circulation routiere
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Tête d'analyse :
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Accidents
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Analyse :
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Consequences. autoroutes. embouteillages. voies de degagement ou de service. utilisation
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Texte de la QUESTION :
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M Jacques Brunhes a constate le 29 fevrier 1992, lors de l'embouteillage exceptionnel provoque par un accident a hauteur de Chalon-Nord environ, sur l'autoroute A 6 dans le sens Paris-Lyon, et qui a retenu pendant plus de trois heures des automobilistes dans un bouchon d'environ 100 km selon la presse, d'une part, que les voies de degagement ou de service sont restees fermees ; d'autre part, que certains fonctionnaires de la gendarmerie nationale ont empeche qu'elles soient utilisees quand bien meme certaines d'entre elles ont pu etre ouvertes par des automobilistes bloques. Il demande a M le secretaire d'Etat aux transports routiers et fluviaux si l'interet des concessionnaires d'autoroutes, et donc la perception de la redevance du peage, prevaut sur l'interet public des utilisateurs ; si des consignes claires ne doivent pas etre donnees pour que les prefets prennent des dispositions pour l'ouverture des voies de degagement, de service et de desserte, afin de permettre, dans les meilleures conditions, la resorption des bouchons dans des cas exceptionnels.
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Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Face a ces situations exceptionnelles, le ministre de l'equipement, du logement et des transports, a la fin de 1991, a demande aux services du ministeres et aux societes d'autoroutes d'engager une vaste reflexion pour elaborer un schema directeur national d'exploitation de la route. L'objectif est d'offrir aux usagers que ce soit en terme de viabilite ou d'informations, une qualite de service accrue. Ainsi pour les axes strategiques, cette demarche permettra d'ameliorer la coordination des differents exploitants, en designant un prefet coordonateur qui, sur le reseau concerne, identifiera les principales perturbations previsibles et definira les scenarios les plus adaptes pour les routiers. La proposition de M Brunhes s'inscrit parfaitement dans l'idee de consigner dans un document specifique les principales actions a developper en cas de crise. Ainsi pourraient etre precisees a priori les conditions de coupure de l'autoroute et de delestage du trafic. En revanche, l'utilisation des voies de services et de dessertes reste une solution peu adaptee dans la mesure ou la structure et la capacite de ces voies sont incompatibles avec les flux de vehicules qu'elles devraient supporter en delestage. L'experience a montre que leur utilisation conduisait generalement a des difficultes plus importantes que le maintien des usagers en attente sur l'autoroute. De plus, ces acces de service sont destines a l'intervention des vehicules de secours et de depannage. Aussi, la decision d'ouverture de ces acces ne peut etre prise que par l'autorite investie du pouvoir de police, en l'occurrence le prefet, mais en aucun cas par la societe d'autoroute elle-meme ou par la gendarmerie. La fermeture des acces de service ne repond pas a un souci de la societe d'autoroute de recuperer le montant des peages comme en temoigne d'ailleurs l'absence de perception aux gares de Beaune et de Pouilly en raison de cette attente prolongee.
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