FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 55882  de  M.   Briane Jean ( Union du Centre - Aveyron ) QE
Ministère interrogé :  commerce et artisanat
Ministère attributaire :  commerce et artisanat
Question publiée au JO le :  30/03/1992  page :  1384
Réponse publiée au JO le :  08/06/1992  page :  2521
Rubrique :  Difficultes des entreprises
Tête d'analyse :  Faillite
Analyse :  Statistiques. information des createurs d'entreprises
Texte de la QUESTION : M Jean Briane appelle l'attention de M le ministre delegue a l'artisanat, au commerce et a la consommation sur le rapport sur les defaillances d'entreprises qui lui a ete remis le 11 fevrier 1992. Le nombre eleve de faillites francaises (estimees a 55 000 en 1991 contre seulement 22 000 en Allemagne) est largement du aux defaillances des tres jeunes entreprises. En France, une entreprise sur deux disparait dans les quatre ans de sa creation et le cout de cette defaillance represente environ 100 milliards de francs pour la collectivite. Il lui demande de lui preciser la suite qu'il envisage de reserver a la proposition tendant a informer les futurs chefs d'entreprise sur les risques de la creation d'entreprise.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le ministre du commerce et de l'artisanat est preoccupe par le nombre important des defaillances d'entreprises. Son predecesseur avait charge une commission d'experts composee de magistrats consulaires travaillant en etroite collaboration avec les organisations professionnelles representatives d'etablir un rapport relatif a la prevention et l'accompagnement des entreprises en difficulte, et a la sauvegarde des emplois. Ce rapport qui vient d'etre remis preconise notamment le developpement de la prevention en permettant aux tribunaux de commerce de se saisir de la situation des entreprises avant meme que les difficultes n'apparaissent, afin de porter un diagnostic et d'informer le chef d'entreprise. Cette proposition, qui ne necessite aucune reforme legislative ou reglementaire, entre progressivement en vigueur, a l'initiative meme des tribunaux de commerce. Le ministere du commerce et de l'artisanat contribue bien entendu a la sensibilisation des juridictions consulaires. Les autres propositions du rapport font l'objet d'une etude au niveau interministeriel. Par ailleurs, la protection contre les defaillances des entreprises releve egalement de reflexions generales actuellement en cours : delais de paiement interentreprises, mise en oeuvre de la loi contre le travail clandestin, protection accrue des sous-traitants. Enfin, conscient de la fragilite particuliere des entreprises nouvellement creees, comme du risque que celles-ci font souvent courir a leur environnement (fournisseurs, concurrents, etc), le ministre du commerce et de l'artisanat a decide de lancer en 1992 un programme experimental de formation initiale des commercants auquel sont associees plusieurs chambres de commerce et d'industrie.
UDC 9 REP_PUB Midi-Pyrénées O