Texte de la QUESTION :
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M Dominique Gambier attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale et de la culture, sur le soutien aux activites lyriques. Actuellement, les debouches offerts aux jeunes artistes chanteurs apparaissent tres insuffisants. Pourtant, dans de nombreuses communes, les activites lyriques recoivent un echo tres appreciable. Il lui demande quelles sont les dispositions qui ont ete prises par l'Etat pour assurer un soutien aux activites lyriques, et s'il compte prendre des mesures nouvelles pour aider les jeunes chanteurs laureats du Conservatoire.
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Texte de la REPONSE :
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Reponse. - C'est parce qu'il importe que les jeunes chanteurs aient la pleine mesure des exigences et realites de leur future profession qu'une demarche d'insertion professionnelle a ete initiee par l'Etat et, depuis, fait l'objet de concours financiers specifiques. Ainsi s'agissant du soutien aux activites lyriques, l'Etat intervient-il de deux manieres : d'une part, en aidant les institutions d'insertion professionnelle, d'autre part, en encourageant les theatres lyriques a prendre en consideration l'insertion professionnelle des jeunes chanteurs. L'Etat apporte son soutien a quatre etablissements de formation et d'insertion professionnelle qui assurent le perfectionnement des jeunes chanteurs au debut de leur carriere ou a l'issue de leur scolarite dans les conservatoires nationaux de region ou les ecoles nationales de musique. Il s'agit de : l'ecole d'art lyrique de l'Opera de Paris, qui accueillle actuellement 20 stagiaires et qui se definit comme un centre superieur de perfectionnement et d'application professionnelle ; l'atelier lyrique de l'opera de Lyon, dont les stages debouchent sur des productions lyriques ; le centre national d'insertion professionnelle d'art lyrique de Marseille qui joint a ses activites de formation dans les domaines vocal, musical, stylistique, scenique et linguistique, la production de spectacles ; le Studio Versailles Opera qui assure la formation d'une dizaine de chanteurs dans le domaine de la musique baroque. Par ailleurs, depuis 1990, en complement de sa participation financiere au fonctionnement des institutions lyriques, l'Etat a mis en place un fonds de programmation. Ce fonds permet d'attribuer des aides selectives aux institutions permanentes au vu de leurs projets d'activites apres avis d'une commission consultative selon des priorites definies par l'Etat et notamment : la politique menee par les theatres lyriques pour la promotion des artistes lyriques francais ; la mise en valeur du patrimoine national, critere visant a la fois a mieux faire connaitre le repertoire de notre pays et a favoriser l'appel a des chanteurs francais qui sont les mieux a meme de les representer. Toujours en liaison avec les differentes maisons d'opera, d'autres actions sont menees par l'Etat pour le soutien aux activites lyriques : l'aide a la version francaise, la creation de mini-troupes, la fidelisation. Lorsqu'une oeuvre de repertoire est donnee en version francaise afin d'attirer un nouveau public vers l'opera et d'offrir une scene et des grands roles aux chanteurs francais, l'Etat prend en charge une partie du cout d'exploitation de cette version francaise. Plusieurs theatres lyriques avec l'aide de l'Etat ont cree des mini-troupes de huit chanteurs utilises d'une part dans un certain nombre de roles secondaires des principales manifestations lyriques ainsi que comme doublures des roles principaux de ces memes ouvrages ; d'autre part, dans des programmes specifiques montes a leur intention et dans lesquels ils occupent la totalite des roles. Ces spectacles font ensuite l'objet d'une diffusion regionale pour un minimum de dix representations. La fidelisation a ete concue pour permettre aux jeunes chanteurs de se familiariser avec un lieu, d'y trouver des habitudes et leur donner le temps de faire leurs preuves. Elle implique que le meme artiste soit employe par un theatre pour trois productions durant une saison dans des roles de premier ou de second plans. La remuneration du chanteur ne doit pas depasser 150 000 francs bruts pour l'ensemble des trois productions. En cas d'avis favorable sur le projet presente, l'Etat finance 50 p 100 du cachet et des charges sociales reellement payees par le theatre. En 1991, l'Etat a attribue : 11,4 MF aux centres de perfectionnement ; 8,2 MF au fonds de programmation lyrique ; 0,1 MF pour une aide a la version francaise ; 1,8 MF aux mini-troupes ; 1 MF aux operations de fidelisation.
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