FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 56510  de  M.   Pelchat Michel ( Union pour la démocratie française - Essonne ) QE
Ministère interrogé :  budget
Ministère attributaire :  budget
Question publiée au JO le :  13/04/1992  page :  1669
Réponse publiée au JO le :  06/07/1992  page :  3026
Rubrique :  Impot sur le revenu
Tête d'analyse :  Politique fiscale
Analyse :  Exoneration. personne hebergee en maison de retraite
Texte de la QUESTION : M Michel Pelchat demande a M le ministre du budget de bien vouloir examiner la situation financiere difficile des personnes hebergees en maison de retraite qui consacrent a leur hebergement la quasi-totalite de leur revenu et qui se voient soumises en plus a l'IRPP Il tient a lui souligner que de nombreuses personnes agees sont amenees a vivre a l'hopital, ou elles sont prises en charge par la collectivite, afin de faire face a leurs difficultes. Il lui demande donc s'il serait envisageable d'alleger les charges de ces personnes en les exonerant de l'IRPP Il souhaite connaitre ses intentions sur ce sujet.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Plusieurs dispositions fiscales favorables existent au profit des personnes agees, notamment celles qui sont hebergees en maison de retraite. Ainsi, avant application du bareme progressif de l'impot sur le revenu, leurs pensions sont diminuees d'un abattement de 10 p 100. Cet abattement s'applique avant celui de 20 p 100. Des l'age de soixante-cinq ans, les interesses beneficient egalement d'abattements sur leur revenu global, dont les montants et seuils d'application sont regulierement releves chaque annee. Pour l'imposition des revenus de 1991, cet abattement s'eleve a 8 860 francs quand le revenu imposable est inferieur a 54 800 francs ou 4 430 francs si ce revenu est compris entre 54 800 francs et 88 600 francs. Les personnes qui sont titulaires de la carte d'invalidite prevue a l'article 173 du code de la famille et de l'aide sociale ont droit a une demi-part supplementaire de quotient familial. Par exception a la regle d'imposition des pensions alimentaires, une exoneration est admise au benefice des personnes aux faibles ressources dont les enfants paient directement les frais de sejour ou d'hospitalisation dans une maison de retraite ou un etablissement medical, alors que ces sommes restent deductibles du revenu imposable des debiteurs. Lorsque ces mesures s'averent insuffisantes, les personnes agees qui eprouvent des difficultes a s'acquitter de leur impot ont encore la possibilite de demander une remise ou une moderation de leur cotisation dans le cadre de la procedure gracieuse. Cette procedure, qui n'est soumise a aucun formalisme particulier, permet de tenir compte des circonstances propres a chaque situation. Au-dela des mesures fiscales toujours insuffisantes, le probleme evoque doit s'apprecier dans le cadre du reexamen de la prise en charge des personnes agees dependantes. L'adoption d'une reponse d'ensemble, coherente et durable, s'avere indispensable pour faire face aux evolutions demographiques attendues. La commission reunie a cet effet par le Commissariat au plan presidee par M Schopflin et la mission parlementaire animee par M Boulard ont depose leurs conclusions qui sont actuellement examinees par le Gouvernement.
UDF 9 REP_PUB Ile-de-France O