FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 57175  de  M.   Landrain Édouard ( Union du Centre - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  justice
Ministère attributaire :  justice
Question publiée au JO le :  27/04/1992  page :  1961
Réponse publiée au JO le :  29/06/1992  page :  2951
Rubrique :  Delinquance et criminalite
Tête d'analyse :  Attentats aux moeurs
Analyse :  Code penal, articles 283 et 284. abrogation. consequences
Texte de la QUESTION : M Edouard Landrain interroge M le garde des sceaux, ministre de la justice, au sujet du projet de reforme du code penal. Certaines personnes s'inquietent d'une possible suppression des articles 283 a 286, 289, 290, 330, 331, 332 et 334 et craignent une legislation plus permissive au niveau des delits d'outrage aux bonnes moeurs et d'attentat a la pudeur. Il aimerait connaitre les intentions du Gouvernement sur cette question.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le Gouvernement n'a nullement l'intention de supprimer du nouveau code penal les dispositions des articles 283 et 284 du code actuel, qui repriment les outrages aux bonnes moeurs et le fait d'attirer l'attention sur des occasions de debauche, dispositions qui sont aujourd'hui utilisees pour sanctionner les exces de certains services telematiques. Il envisage en effet de contraventionnaliser ces incriminations pour tenir compte de l'evolution de la jurisprudence en cette matiere. Ces infractions devraient donc etre reprises, sous une forme renovee, dans la partie reglementaire du nouveau code penal et c'est la raison pour laquelle elles ne figuraient pas dans le projet de loi relatif au livre II du nouveu code, qui est consacre aux crimes et delits contre les personnes. Il doit a cet egard etre remarque que l'absence de ces incriminations dans le livre II n'a suscite ni debat ni opposition lors de l'examen de ce texte en premiere et deuxieme lectures devant le Parlement. En tout etat de cause, les differents livres du nouveau code penal ne sont pas encore definitivement votes et si le Parlement estimait devoir conserver a ces infractions leur nature delictuelle, le Gouvernement ne s'y opposerait evidemment pas. Si, a l'inverse, le Parlement maintenait la solution retenue par le projet de loi, il n'y aurait pas, pour autant, de vide juridique puisque les dispositions reglementaires creant en la matiere une contravention entreront en vigueur en meme temps que la partie legislative du nouveau code penal.
UDC 9 REP_PUB Pays-de-Loire O