FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 57333  de  M.   Alphandery Edmond ( Union du Centre - Maine-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  travail, emploi et formation professionnelle
Ministère attributaire :  travail, emploi et formation professionnelle
Question publiée au JO le :  04/05/1992  page :  2026
Réponse publiée au JO le :  27/07/1992  page :  3427
Rubrique :  Chomage : indemnisation
Tête d'analyse :  Allocation d'insertion
Analyse :  Suppression. consequences
Texte de la QUESTION : M Edmond Alphandery attire l'attention de Mme le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur les consequences de la suppression de l'allocation d'insertion pour les jeunes ages de seize a vingt-cinq ans et en particulier pour les jeunes que leur qualification ecarte de toutes les autres formes d'aide et qui recevaient cette allocation pendant la periode de transition entre la sortie de systeme scolaire ou universitaire et le moment ou ils parvenaient a trouver un emploi correspondant a leur niveau de formation. Ces jeunes etant, par ailleurs, exclus du benefice du revenu minimum d'insertion et les recherches d'emploi etant de plus en plus longues, cette suppression parait d'autant plus injustifiee. Aussi, lui demande-t-il si cette decision ne pourrait pas etre rapportee.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La loi de finances no 91-1322 du 30 decembre 1991 a en effet supprime, a compter du 1er janvier 1992, l'allocation d'insertion pour les jeunes de seize a vingt-cinq ans a la recherche d'un premier emploi. Le decret no 92-8 du 3 janvier 1992 precise que seules les personnes concernees en cours d'indemnisation le 31 decembre 1991 et celles pour lesquelles la notification des droits fixe un premier jour indemnisable anterieur au 1er janvier 1992 continueront a beneficier de cette allocation. Cette mesure n'est pas une mesure de simple economie. Elle intervient dans le cadre d'un redeploiement dans le budget du ministere du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle visant a transformer les depenses passives sous forme d'allocations attribuees pour une duree limitee et sans contrepartie en depenses actives en faveur de la formation et de l'insertion des demandeurs d'emploi. C'est ainsi que les jeunes a la recherche d'un premier emploi peuvent beneficier des diverses mesures mises en place par les pouvoirs publics, notamment des contrats d'apprentissage, des contrats de travail en alternance (contrats d'adaptation, contrats de qualification et contrats d'orientation) ainsi que des contrats emploi solidarite. Les jeunes qui ne possedent pas de qualification sanctionnee par un diplome professionnel peuvent egalement acceder a une qualification par un parcours personnalise dans le cadre du credit formation individualise. De meme, ils peuvent, dans ce cas, ouvrir droit a l'exo-jeunes pour toute embauche effectuee avant le 30 septembre prochain, sur un contrat a duree indeterminee dans un etablissement occupant 500 salaries au plus. Le Gouvernement a en effet propose au Parlement de reporter la date limite des embauches ouvrant droit a l'exo-jeunes du 31 mai 1992 au 30 septembre 1992. De plus, des fonds locaux d'aide aux jeunes ont ete mis en place dans un grand nombre de departements pour aider les jeunes en difficulte ayant un projet d'insertion par des aides financieres ponctuelles.
UDC 9 REP_PUB Pays-de-Loire O