FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 57514  de  M.   Nesme Jean-Marc ( Union pour la démocratie française - Saône-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  budget
Ministère attributaire :  budget
Question publiée au JO le :  11/05/1992  page :  2083
Réponse publiée au JO le :  06/07/1992  page :  3027
Rubrique :  Enregistrement et timbre
Tête d'analyse :  Mutations a titre onereux
Analyse :  Droits. exoneration. conditions d'attribution. marchands de biens. delai pour revendre
Texte de la QUESTION : M Jean-Marc Nesme rappelle a M le ministre du budget que depuis l'entree en vigueur de la loi de finances rectificative pour 1990 (loi no 90-1169 du 29 decembre 1990) les achats faits par les marchands de biens en vue de la revente sont exoneres des taxes et droits de mutation, a condition qu'ils fassent connaitre leur intention de revendre dans les quatre ans. Auparavant ce delai etait de cinq ans. Aussi, en cas de mutations successives, tout nouvel acquereur ne peut beneficier du regime de faveur que si le delai dont disposait l'acquereur initial n'est pas expire. De meme, il ne peut conserver definitivement le benefice de ce regime qu'en revendant le bien avant le terme du delai imparti au premier acquereur. Il tient a lui indiquer que, dans la conjoncture actuelle de crise grave que traverse l'immobilier, les creanciers ou leur groupe pourraient jouer un role important aupres de leurs clients marchands de biens en se substituant a ceux-ci par le rachat des affaires difficiles non encore realisees. De telles interventions se trouvent freinees, voire empechees, par l'effet des taxes et droits de mutation exigibles dans la limite de quatre ans de l'acquisition initiale. Il lui demande donc s'il n'envisagerait pas de reexaminer les dispositions de la loi de finances precitee afin de retablir le regime anterieur, plus adapte a la situation economique actuelle.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Les achats d'immeubles effectues par les marchands de biens beneficiaient d'un regime de faveur a la condition que ces personnes revendent les biens acquis dans un delai maximal de cinq ans. Il a ete constate que cette mesure donnait lieu a des reventes abusives entre professionnels dans le seul but de leur ouvrir un nouveau delai de detention en franchise de droits de mutation. C'est la raison pour laquelle l'article 32 de la loi de finances rectificative pour 1990 a reduit de cinq a quatre ans le delai imparti pour revendre et interdit les prorogations abusives de ce delai. Il est donc exclu de retablir l'ancien dispositif qui a contribue a accroitre le caractere speculatif du marche foncier.
UDF 9 REP_PUB Bourgogne O