Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Un groupe de travail charge en 1983 de faire une mise au point objective sur la realite du probleme pose par les oiseaux piscivores a rendu ses conclusions en 1989. Il en ressort que les donnees permettant d'attribuer les pertes de poissons en rivieres a ces oiseaux sont insuffisantes. En effet, la pollution, dont les effets sont souvent considerables, et le mauvais entretien de cours d'eau contribuent a aggraver le phenomene. De ce fait, l'utilite d'empoissonnements massifs est contestable si des mesures d'accompagnement ne sont pas prises pour entretenir les cours d'eau et lutter contre les pollutions diverses mettant en peril la survie des poissons deja manipules. Il semble donc que les oiseaux piscivores, dont les herons, sont souvent injustement accuses d'une situation ecologique profondement perturbee. Il resulte de l'examen des travaux d'un groupe de travail suisse associant l'administration, les pecheurs et les protecteurs de la nature, que la predation du heron est tres faible et contribue en fait a diminuer les grandes causes de mortalite des poissons dues a des pathologies diverses. De ce fait, le groupe a conclu a la priorite de la protection du heron cendre. Se fondant sur ces resultats, le ministere de l'environnement conclut a la necessite de poursuivre les actions de protection des herons d'autant qu'il existe des moyens de protection des piscicultures. Concernant d'autres oiseaux piscivores tels les cormorans, sont actuellement mises en place a titre strictement experimental sur les etangs de la Brenne et des Dombes des methodes d'effarouchement sonores, lumineuses et par tirs ; ces derniers ne peuvent etre mis en oeuvre que par des agents, notamment de l'Office national de la chasse, autorises par le ministre de l'environnement. Parallelement, dans l'attente des resultats de ces experiences, est envisagee la tenue en Brenne au printemps 1992 d'une reunion des experts des Etats membres de la Communaute economique europeenne, afin que les problemes de la pisciculture francaise en etangs soient mieux apprehendes au sein de la Communaute. Des etudes de regulation des populations sur les sites de nidification au Danemark et au Pays-Bas pourraient alors etre envisagees si nos interlocuteurs sont convaincus de leur necessite. Dans l'hypothese ou cette demarche n'aboutirait pas, seule une modification du niveau de protection du grand cormoran, a l'image de ce qui est fait pour le goeland argente ou la mouette rieuse, permettrait, sur la base de dossiers scientifiquement fondes, de tenter d'apporter la meilleure solution possible aux problemes actuellement rencontres.
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