Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Constatant que les efforts de lutte contre la secheresse et la desertification engages en Afrique n'ont pas eu l'impact requis, et qu'il n'existait pas, entre les multiples intervenant, de mecanismes communs efficaces d'echanges reguliers d'information et de concertation, notamment entre les trois sous-regions d'Afrique du Nord, de l'Est et de l'Ouest situees autour du Sahara, les Etats et Organisations internationales et regionales concernes ont decide de creer, a l'occasion d'une conference internationale, le 15 mai 1992, l'Observatoire du Sahara et du Sahel, qui est defini comme un outil de liaison et un cadre international de partenariat et de concertation, constitue sous la forme d'une association internationale «. L'observatoire du Sahara et du Sahel a pour principaux objectifs : d'accroitre les echanges et la synergie entre les Etats d'Afrique du Nord, de l'Est et de l'Ouest afin de constituer un veritable espace regional de cooperation et favoriser ainsi une gestion durable des ressources naturelles dans les zones arides et semi-arides ; de renforcer les capacites africaines en matiere de recherche-developpement se rapportant a la lutte contre la secheresse et la desertification ; de promouvoir une approche transversale » Observation, recherche-developpement « ; de degager une vue globale et un diagnostic de la desertification. Sans pour autant creer une nouvelle agence de developpement, l'Observatoire du Sahara et du Sahel sera le moyen, pour l'ensemble des partenaires, d'elaborer des outils methodologiques, tenant compte constamment du processus de degradation de l'environnement, des savoir-faire locaux et des priorites du developpement. Ainsi, les actions de l'Observatoire du Sahara et du Sahel porteront essentiellement sur : la maitrise de l'information relative a l'environnement (acquisition des donnees, archivage, diffusion et communication de produits accessibles aux utilisateurs) ; le renforcement de la connaissance (renforcer les capacites africaines, combler les lacunes, modeliser et prevoir) ; la participation et la prise en compte des populations dans l'elaboration des programmes (valoriser les savoir-faire locaux, renforcer l'approche recherche-developpement integre et gestion des ressources a long terme au niveau des terroirs) ; l'education et la formation (contribuer a une meilleure adequation entre les besoins de formation en la matiere et l'offre de formation en Afrique) ; la diffusion de l'information (valorisation des connaissances). Le financement de ces actions est soumis aux differents partenaires et reste gere dans le cadre habituel des cooperations bi et multilaterales. La forme juridique de l'Observatoire du Sahara et du Sahel, a savoir celle d'une association internationale, permet aux divers partenaires de s'associer a la gestion de l'Observatoire ; d'une part, les partenaires du Nord, susceptibles de cofinancer les projets proposes par le secretariat de l'Observatoire, d'autre part, les partenaires africains afin qu'ils puissent y exprimer et faire valoir leurs besoins et leurs priorites. Un tel mecanisme de concertation doit pouvoir exister independamment des parties. La formule de l'association internationale de droit francais a ete choisie pour sa souplesse et pour eviter la creation d'une organisation internationale supplementaire. Les moyens du secretariat de cette association proviendront, dans le dernier semestre 1992, du ministere des affaires etrangeres et en 1993 des ministeres des affaires etrangeres et de la cooperation ; il est fait appel aux membres du G 7 ; tandis que l'Unesco offre des bureaux.
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