FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 58400  de  M.   Terrot Michel ( Rassemblement pour la République - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale et culture
Ministère attributaire :  éducation nationale et culture
Question publiée au JO le :  01/06/1992  page :  2398
Réponse publiée au JO le :  17/08/1992  page :  3836
Rubrique :  Patrimoine
Tête d'analyse :  Archeologie
Analyse :  Archeologues contractuels. statut
Texte de la QUESTION : M Michel Terrot attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale et de la culture, sur la situation administrative particulierement precaire des personnels employes sur des contrats a duree determinee par l'AFAN (Association pour les fouilles archeologiques nationales) dans le cadre de la mission de gestion et de protection du patrimoine national devolue a son departement ministeriel. Il rappelle que la profession, consciente des graves disfonctionnements sociaux et economiques generes par ce type d'organisation, a depuis longtemps alerte les pouvoirs publics auxquels elle a fait les trois suggestions suivantes : 1o globalisation des financements par l'instauration d'une perequation des couts entre les amenageurs (taxe parafiscale) afin de permettre la stabilisation des personnels et de garantir la mise en place d'une veritable politique scientifique pour l'archeologie de sauvetage. 2o transformation de l'AFAN en etablissement public, veritable structure d'emploi pour les actuels archelogues non statutaires. 3o renforcement du service public dans toutes ses composantes (CNRS, sous-direction de l'archeologie, universite). Compte tenu des legitimes preoccupations (non satisfaites jusqu'a present) exprimees par ces personnels, il lui demande s'il entre dans ses intentions de prendre, dans les meilleurs delais, les dispositions qui s'imposent afin de doter ainsi notre pays de structures indispensables au fonctionnement normal de l'archeologie.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le fonctionnement normal de l'archeologie est une notion fondamentalement evolutive, marquee par un progres des exigences et des reponses apportees en matiere de sauvegarde du patrimoine archeologique : la preoccupation causee par la destruction des sites archeologiques du fait des terrassements n'etait pas aussi pregnante il y a quelques dizaines d'annees. Avec certes des retards et des insuffisances, les structures ont ete mises en place non seulement au plan des textes qui inserent la preoccupation archeologique dans les procedures menant a l'amenagement de l'espace et aux remaniements du sol et du sous-sol, mais aussi des personnels puisque ce n'est que depuis peu que l'ensemble du territoire national est dote de services d'archeologie diriges par des personnels se consacrant a temps plein a leur fonction et depuis dix annees l'accroissement des effectifs de conservateurs et d'ingenieurs a ete tres sensible en archeologie ; de meme, la croissance des moyens budgetaires a toujours ete superieure a la croissance moyenne des depenses publiques. Parallelement, l'adaptation des structures aux besoins actuels de l'archeologie a ete poursuivi : definition des missions des services et des organes consultatifs en tenant compte du mouvement general de deconcentration ; modification de la structure de l'association pour les fouilles archeologiques nationales dans la perspective d'une dynamisation de son action et d'une repartition plus claire des taches entre l'association et l'administration, elaboration d'une convention entre cette association et les ministeres concernes pour preciser le cadre general de l'intervention de l'association, preparation de la mise en place de 250 contrats a duree indeterminee au sein de cette association, tels sont quelques-uns des points d'application d'une volonte de faire face a des questions aux aspects multiples. Il convient de ne pas perdre de vue l'aspect scientifique de cette activite archeologique : aussi bien les remous qui ont agite le conseil superieur de la recherche archeologique jusqu'a susciter la demission d'un certain nombre de ses membres ont-ils donne l'occasion de provoquer une reflexion sur la question du controle scientifique. Une mission a ete confiee en ce sens a un inspecteur general du patrimoine et les conclusions qu'il a produites sont actuellement a l'etude.
RPR 9 REP_PUB Rhône-Alpes O