FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 58464  de  M.   Pelchat Michel ( Union pour la démocratie française - Essonne ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales et intégration
Ministère attributaire :  affaires sociales et intégration
Question publiée au JO le :  01/06/1992  page :  2388
Réponse publiée au JO le :  28/09/1992  page :  4467
Rubrique :  Assurance maladie maternite : prestations
Tête d'analyse :  Frais pharmaceutiques
Analyse :  Medicaments. deremboursement. reglementation. reforme
Texte de la QUESTION : M Michel Pelchat signale a l'attention de M le ministre des affaires sociales et de l'integration que les mesures de deremboursement de certains medicaments destinees a combler le deficit de la securite sociale ne semblent pas toujours aller dans le sens des economies escomptees par le Gouvernement. En effet il tient a insister sur le fait que certains praticiens se voient dans l'obligation de prescrire a leurs patients, afin qu'ils puissent etre rembourses, des produits souvent plus chers et moins adaptes a leurs problemes de sante. Il lui demande donc de bien vouloir lui preciser les initiatives qu'il envisage de prendre afin de remedier a cette situation.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Les deremboursements recemment intervenus n'ont porte que sur des specialites dont l'efficacite medicale n'etait pas reconnue. C'est le cas des antiastheniques et psychostimulants pour lesquels la communaute scientifique a estime, par la voie du comite de la transparence, que « les caracteristiques de ces produits (etaient) d'efficacite non demontrable objectivement », et que « la nature du symptome traite ne (justifiait) pas leur prise en charge par les organismes d'assurance maladie ». De la meme facon, la commission de la transparence a donne un avis favorable au deremboursement des vitamines B 1, B 6, B 12, C, per os, ces vitamines ne concourant pas au traitement proprement dit des malades. Les risques de report de prescription sur des produits rembourses a l'efficacite reconnue, qui peuvent etre le cas echeant plus chers et comporter des risques secondaires plus eleves, ne concernent a priori que des indications tres limitees. Dans le cas des antiastheniques, les produits ont ete examines au cas par cas, et ont fait l'objet soit de mesures de radiation, eventuellement differees pour permettre aux firmes de modifier certaines formules, soit d'une limitation des indications retenues pour le remboursement, en excluant l'asthenie, assortie d'un controle de la promotion des specialites concernees, soit d'un examen complementaire dans le cadre general du traitement de l'anxiete. Les preoccupations de l'honorable parlementaire sont partagees par le Gouvernement. Celui-ci, comme le ministre a eu l'occasion a plusieurs reprises de le rappeler, entend preserver les conditions de remboursement des soins dispenses aux assures sociaux. C'est pourquoi, les mesures de deremboursement ne concernent que des produits dont l'efficacite therapeutique n'est pas demontrable objectivement. Toutefois, ces mesures ne constituent qu'un moyen ponctuel d'incitation a la moderation des depenses de sante. Le Gouvernement compte promouvoir, egalement dans le domaine du medicament, la demarche globale de maitrise negociee des depenses.
UDF 9 REP_PUB Ile-de-France O