FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 58627  de  M.   Coussain Yves ( Union pour la démocratie française - Cantal ) QE
Ministère interrogé :  anciens combattants et victimes de guerre
Ministère attributaire :  anciens combattants et victimes de guerre
Question publiée au JO le :  08/06/1992  page :  2472
Réponse publiée au JO le :  14/09/1992  page :  4199
Rubrique :  Anciens combattants et victimes de guerre
Tête d'analyse :  Afrique du Nord
Analyse :  Evenements d'Algerie. qualification
Texte de la QUESTION : M Yves Coussain insiste aupres de M le secretaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre pour souligner que la reconnaissance de l'etat de guerre en Algerie ne se limite pas a un debat de semantique comme ses reponses a la seance de « questions-crible » du 14 mai 1992 tendent a le faire croire. Alors que le President de la Republique recevant les representants du Front uni a lui-meme qualifie cette revendication de « raisonnable », il lui demande donc de bien vouloir lever une fois pour toutes l'ambiguite qui entoure les reponses du Gouvernement : s'il existe des obstacles diplomatiques a la reconnaissance de l'etat de guerre, quels sont-ils ? Le Gouvernement francais a-t-il deja effectue des demarches qui lui permettent de justifier sa reponse ? D'autre part, il se dit d'accord sur le principe pour reconnaitre l'etat de guerre mais se borne a indiquer que son effort pour faire partager son analyse aux autres membres du Gouvernement « aboutira sans doute un jour ». Est-ce a dire que le Gouvernement n'envisage pas, dans l'immediat, de celebrer le trentieme anniversaire de la guerre d'Algerie en 1992 ? Dans ce cas, ne craint-il pas que les anciens combattants en AFN rejettent toutes ceremonies officielles qui commemoreraient uniquement les « evenements » ou les « operations de maintien de l'ordre » en Algerie ?
Texte de la REPONSE : Reponse. - L'usage du mot « conflit » pour qualifier les operations en Afrique du Nord est juridiquement exact puisque c'est la terminologie employee dans les conventions internationales. Toutefois, le secretaire d'Etat a emis le souhait devant l'Assemblee nationale, le 14 mai 1992, ainsi que le signale l'honorable parlementaire, que « l'on reconnaisse enfin ce conflit pour ce qu'il etait, c'est-a-dire une guerre de decolonisation, qui a commence par des operations de maintien de l'ordre avant de se transformer en un veritable conflit arme ».
UDF 9 REP_PUB Auvergne O