Texte de la QUESTION :
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M Jean-Luc Preel attire l'attention de M le secretaire d'Etat a la famille, aux personnes agees et aux rapatries sur le mecontentement de tous ceux qui s'interessent a la famille. La perte de pouvoir d'achat des prestations legales de la branche famille de la securite sociale, sans parler de la diminution reguliere des enveloppes d'action sociale des CAF exasperent les associations familiales. Cette exasperation est amplifiee par le fait que cette branche genere des excedents qui profitent aux autres branches deficitaires. Ces faits traduisent le peu d'interet que porte le gouvernement a la famille. Les bonnes paroles ne remplacent pas les faits. D'autres menaces pesent sur l'equilibre familial. Le travail dominical semble aujourd'hui devoir etre contenu, par contre, le travail de nuit des femmes constitue un danger reel pour cet equilibre. Il lui demande donc ce qu'il entend faire pour promouvoir une veritable politique de la famille, et si ce gouvernement compte reevaluer de maniere significative les prestations familiales.
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Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Le Gouvernement entend reserver aux familles et a la politique familiale toute la place et toute l'importance qu'elles meritent. Neanmoins, les contraintes fortes qui pesent sur l'equilibre de la securite sociale de notre pays sous l'effet conjugue du ralentissement economique international et des augmentations importantes des depenses d'assurance maladie et de retraite imposent aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux un effort soutenu de maitrise des depenses. C'est pourquoi le Gouvernement a ete conduit a fixer pour 1992, a 1 p 100 au 1er janvier et a 1,8 p 100 au 1er juillet, le taux d'augmentation des prestations familiales. Cette evolution de 2,8 p 100 sur l'annee est identique en niveau a celle prevue pour les prix au cours de l'annee. Il s'agit donc d'une mesure dictee a la fois par les difficultes presentes et par le souci de garantir aux familles une evolution des prestations preservant au mieux leur pouvoir d'achat. Il convient par ailleurs de souligner que, malgre les difficultes signalees, le Gouvernement a recemment arrete deux mesures qui prendront effet en 1992 et qui contribueront a ameliorer sensiblement la situation de certaines familles : d'une part, depuis le 1er janvier 1992, les familles recourant a une assistante maternelle pour la garde de leurs enfants recoivent une prestation de 500 francs par mois pour un enfant de moins de trois ans et de 300 francs par mois pour un enfant de trois a six ans. Le cout de cette mesure represente plus de 1 100 millions de francs en annee pleine ; d'autre part, sera poursuivi en 1992 l'alignement, decide par la loi du 31 juillet 1991, du montant des allocations familiales versees dans les departements d'outre-mer sur celui applique en metropole : apres les etapes du 1er janvier 1992 et la majoration exceptionnelle prenant effet au 1er juillet 1992, l'ecart existant au 30 juin 1991 aura ete reduit de 57,5 p 100. Ainsi le montant des allocations percues par les familles des DOM sera-t-il en moyenne superieur de plus de 40 p 100 a ce qu'il aurait ete sans la mise en oeuvre pratique de l'egalite sociale avec la metropole. Le cout des deux etapes prevues en 1992 est de 325 millions de francs en annee pleine. Ces nouvelles mesures s'ajoutent a des dispositions prises ces toutes dernieres annees pour ameliorer la compensation des charges familiales. Ainsi, en 1990, l'age d'ouverture des droits aux prestations familiales, en cas d'inactivite de l'enfant, a ete porte de dix-sept a dix-huit ans, le versement de l'allocation de rentree scolaire, prolonge de seize a dix-huit ans, et son benefice, etendu aux familles percevant l'aide personnalisee au logement, le revenu minimum d'insertion, ou l'allocation aux adultes handicapes. L'ensemble des mesures ameliorant la nature et le niveau des prestations correspond globalement a un effort important de redistribution de la richesse nationale au profit des familles. Enfin, la politique familiale est necessairement globale. Elle doit concerner toutes les dimensions de la vie familiale, a savoir non seulement les prestations familiales et l'action sociale des caisses d'allocations familiales, mais egalement la politique de l'environnement de la famille dans tous ses aspects, qu'il s'agisse par exemple de la fiscalite, de la sante ou du statut des parents. Il convient donc de ne pas dissocier ces differentes composantes et de considerer notamment que les trois branches de la securite sociale apportent leur contribution a la politique menee dans ce domaine.
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