FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 58840  de  M.   Bayard Henri ( Union pour la démocratie française - Loire ) QE
Ministère interrogé :  commerce extérieur
Ministère attributaire :  commerce extérieur
Question publiée au JO le :  15/06/1992  page :  2631
Réponse publiée au JO le :  07/09/1992  page :  4085
Rubrique :  Politique exterieure
Tête d'analyse :  Afrique du Sud
Analyse :  Relations commerciales. developpement
Texte de la QUESTION : M Henri Bayard demande a M le ministre delegue au commerce exterieur s'il n'estime pas utile pour la France de favoriser les echanges commerciaux et les investissements en Afrique du Sud. En effet, s'agissant d'un pays solvable, la position de la France n'est pas tres bonne sur le plan des echanges commerciaux, et les accords recents qui ont pu etre signes meritent sans doute d'etre encore developpes.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La France n'est que le dixieme fournisseur de l'Afrique du Sud avec une part de marche qui atteint tout juste 3 p 100, soit quatre fois moins que celle de la Grande-Bretagne et six fois moins que celle de l'Allemagne. Les autorites francaises ne pouvaient plus longtemps se satisfaire, sans reagir, d'une situation qui ne correspond ni au rang de la France, quatrieme exportateur mondial de marchandises, ni non plus au role de « locomotive » qu'est appelee a jouer, de l'avis general, l'Afrique du Sud dans le developpement de l'Afrique australe. Legitime par la levee des sanctions economiques, le signal de cette necessaire reaction a ete donne, en septembre 1991, par le voyage en Afrique du Sud du ministre delegue, charge de l'industrie et du commerce exterieur qu'accompagnait pour cette occasion une delegation de vingt-six chefs d'entreprises. Au cours du deplacement qu'il a effectue en mai dernier, le directeur de la direction des relations economiques exterieures a pu approfondir les acquis de cette importante visite ministerielle, la premiere depuis 1976, en signant notamment un accord de cooperation industrielle destine a favoriser l'implantation des entreprises francaises en Afrique du Sud et a promouvoir le developpement d'operations d'investissement conjointes avec des partenaires locaux. Cette volonte, manifestement partagee du cote sud-africain, de relancer les relations economiques bilaterales se trouve pleinement justifiee par l'apparition de signes encourageants : c'est ainsi que l'exercice 1991 s'est solde, pour la premiere fois, par un excedent commercial en notre faveur de 1,4 MrdF (contre un deficit de 1,3 MrdF en 1990). Afin de consolider durablement ce retournement reel, mais encore fragile, les entreprises francaises qui peuvent se prevaloir de l'atout commercial considerable que constitue une politique d'assurance-credit ouverte, sont encouragees a faire porter leurs efforts non seulement sur les grands contrats, mais aussi sur le commerce courant (le point faible de nos exportations vers l'Afrique du Sud), les services (la France est en effet le deuxieme exportateur mondial de services) et, bien entendu, l'investissement. A ce propos, les entreprises francaises, sans sous-estimer la situation politique, peuvent investir des a present en Afrique du Sud dans une double perspective : a la fois conquerir des parts de marche dans un pays a fort potentiel et ou, de plus, elles beneficient d'une bonne image de marque, et, a partir de cette plate-forme, rayonner sur la zone australe ou existent des pays solvables et relativement prosperes.
UDF 9 REP_PUB Rhône-Alpes O