Texte de la REPONSE :
|
Reponse. - Le ministre de la sante et de l'action humanitaire precise a l'honorable parlementaire que l'utilisation detournee de certains medicaments a fait l'objet de debats au sein de la commission des stupefiants et des psychotropes. D'ores et deja, plusieurs produits ont ete retires par la commission lorsqu'ils etaient susceptibles d'entrainer des derives d'usage. Mais, le classement en liste I ou liste II, voire meme sur la liste des stupefiants de toutes les specialites concernees par ces deviations ne semble pas opportun car il generait indument la majorite des utilisateurs legitimes de ces medicaments qui les emploient normalement, et risquerait d'entrainer des abus sur d'autres produits, peut-etre plus nocifs et l'utilisation de voies d'administration plus dangereuses pour le toxicomane. Conformement a la circulaire du 17 fevrier 1986, les pharmaciens peuvent opposer un refus de vente lorsqu'il y a suspicion de detournement d'un produit a des fins toxicomanogenes, compte tenu de certains criteres (caractere anormal de la demande, mauvaise foi evidente du client ou non-respect des formalites entrainant la delivrance du medicament, produit ou objet). Des enquetes sont actuellement en cours afin de mesurer l'ampleur de ce phenomene.
|