FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 60363  de  M.   Landrain Édouard ( Union du Centre - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale et culture
Ministère attributaire :  éducation nationale et culture
Question publiée au JO le :  27/07/1992  page :  3329
Réponse publiée au JO le :  26/10/1992  page :  4904
Rubrique :  Culture
Tête d'analyse :  Politique culturelle
Analyse :  Rome. Villa Medicis. moyens financiers
Texte de la QUESTION : M Edouard Landrain aimerait savoir les intentions de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale et de la culture, quant a l'avenir de la villa Medicis a Rome. La villa Medicis a, dans la vie culturelle italienne, un role sans cesse renouvele, qui ne se dement pas. Rappelons que la villa comporte deux missions definies, dans le cadre du decret du 21 decembre 1971 : les pensionnaires et le dialogue culturel avec Rome, avec l'Italie. Cette deuxieme partie de la mission ne peut se realiser que grace a des apports exterieurs au titre du mecenat, a la hauteur de 15,47 millions de francs pour un budget de fonctionnement, en 1992, de 24,5 millions de francs. La comparaison de ces deux chiffres fait reflechir puisque ainsi apparait la fragilite tres forte et future du dialogue culturel franco-italien a finalite europeenne qui ne repose en definitive que sur des financements exterieurs, toujours aleatoires, toujours lies etroitement a la conjoncture economique et egalement a la personnalite et aux relations du directeur de l'Academie de France a Rome. Ce dialogue si fructueux, si important pour l'avenir, n'a suscite en France, jusqu'a ce jour, aucune mise en place de moyens nouveaux, ni en personnel, ni en financement. Pour la premiere fois meme depuis dix ans, le budget 1992 des activites culturelles a ete presente au conseil d'administration « en baisse ». Il s'eleve a 2,4 millions de francs, dont 58 p 100 sont couverts en fait par des recettes liees a la mise en place d'activites qui ne peuvent etre realisees que par financements exterieurs. Il lui demande s'il est dans ses intentions d'abonder les credits destines a la villa Medicis de Rome, lui permettant ainsi, par des moyens concrets, de source francaise, de jouer, dans le cadre de ce dialogue franco-italien, un role grandissant dans les echanges intellectuels qui doivent preparer et accompagner les prochaines echeances europeennes.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La principale mission de l'academie de France a Rome, etablissement public sous tutelle du ministere charge de la culture, consiste en l'accueil de pensionnaires a la villa medicis. Ces pensionnairs, au nombre d'une vingtaine, recrutes par concours sur la base d'un projet de recherche et de creation artistique, sejournent a Rome pendant une duree comprise entre six et dix-huit mois. Le budget total de fonctionnement de l'academie de France a Rome a ete de 24,50 millions de francs en 1992, la subvention du ministere charge de la culture, soit 21,8 millions de francs, representant l'essentiel des recettes. La plus grande part des depenses est consacree a l'entretien et au fonctionnement fe la villa Medicis, notamment a la remuneration et a la couverture des frais de sejour des pensionnaires. Chaque annee, la direction de l'etablissement public s'effoce toutefois de reserver sur ce budget de fonctionnement des moyens pour les activites culturelles. Ceux-ci ont par exemple ete de 1,8 millions de francs en 1992. Encore ce chiffre ne comprend-il que les charges externes occasionnees par les manifestations culturelles, sans que soit prise en compte la mise a disposition des locaux, du personnel et des moyens de fonctionnement courant de la villa Medicis. Les plus grandes des manifestations culturelles, et notamment les expositions, font donc largement appel au mecenat. Ainsi l'exposition « Raphael » organisee de mars a mai 1992, a-t-elle ete financee a hauteur de 68 p 100 par la contribution des mecenes. La subvention de fonctionnement du ministere charge de la culture a l'academie de France a Rome sera augmentee de pres de 1 million de francs en 1993. Cet accroissement represente un effort sensible. Dans le contexte budgetaire actuel, il parait difficile d'aller au-dela. L'appel aux aides exterieures pour les manifestations culturelles ne parait donc pas devoir etre remis en question, d'autant qu'est apportee la garantie d'un financement par l'Etat des missions principales de l'etablissement.
UDC 9 REP_PUB Pays-de-Loire O