FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 60508  de  M.   Drut Guy ( Rassemblement pour la République - Seine-et-Marne ) QE
Ministère interrogé :  Service du Premier Ministre
Ministère attributaire :  Service du Premier Ministre
Question publiée au JO le :  03/08/1992  page :  3442
Réponse publiée au JO le :  07/09/1992  page :  4058
Rubrique :  Retraites : generalites
Tête d'analyse :  Financement
Analyse :  Perspectives. livre blanc
Texte de la QUESTION : M Guy Drut appelle l'attention de M le Premier ministre sur les preoccupations des Francais a l'egard de l'avenir des retraites. A l'initiative de l'un de ses prececesseurs, M Michel Rocard, a ete realise un « livre blanc » des retraites presente au Parlement au printemps 1991, puis a ete constitue une commission qui a remis un rapport (rapport Cottave), avant que soit fait appel a une nouvelle reflexion initiee par un haut fonctionnaire. Alors que des propositions devaient etre faites au printemps 1992, il semblerait que ce dossier, qui a pourtant fait l'objet de multiples rapports, etudes, propositions soit de nouveau confie a une reflexion « au niveau du Plan », qui a pourtant ete deja saisi en 1986 et 1989, et notamment en 1989, par un rapport de l'actuel ministre des affaires sociales. Il lui demande donc d'informer le Parlement de la nature, des perspectives et des echeances de son action gouvernementale, notamment dans la perspective europeenne nouvelle qui sera celle de la France au 1er janvier 1993.
Texte de la REPONSE : Reponse. - En vue d'assurer la perennite de nos regimes de retraite, notamment du regime general d'assurance vieillesse des salaries, a moyen et long terme, le gouvernement a engage avec la publication du Livre blanc sur les retraites, un large debat dans l'opinion publique, debat qu'a anime la mission presidee par M Cottave. Une mission de concertation avec les partenaires sociaux a egalement ete confiee a M Bernard Brunhes. Le gouvernement dispose ainsi d'une large palette d'avis permettant de mettre en evidence les points de desaccord ou de consensus. Il apparait que toute mesure d'ajustement des depenses des regimes de retraite devra respecter deux conditions : en premier lieu, elle ne devra pas remettre en cause la repartition comme principe essentiel de fonctionnement de notre systeme de retraite ; en second lieu, elle ne devra pas porter atteinte a cette grande conquete sociale qu'est la retraite a soixante ans. Dans le droit fil de la declaration de politique generale du 8 avril 1992, la reflexion du gouvernement s'oriente aujourd'hui vers une clarification des charges qui, au sein de l'assurance vieillesse, ressortent a l'assurance collective, d'une part, et a la solidarite nationale, d'autre part. Cette reflexion a d'ores et deja fait l'objet d'une communication du ministre des affaires sociales et de l'integration, lors du conseil des ministres du 29 juillet 1992. Le ministre des affaires sociales et de l'integration ouvrira une negociation avec les partenaires sociaux sur les modalites selon lesquelles cette clarification des responsabilites et des charges sera operee. Des dispositions legislatives seront soumises au Parlement a l'occasion de la prochaine session parlementaire.
RPR 9 REP_PUB Ile-de-France O