Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Les etudes des nuisances sonores dues aux transports terrestres ont commence veritablement, en France comme a l'etranger, dans les annees 60. Dans la decade qui suivit, l'ensemble des autorites concernees ont adopte un indicateur de niveau de bruit, le leq, qui possedait quelques qualites tres appreciables. Il constitue un indice bien correle avec la gene des riverains, et calculable assez facilement a partir des donnees de trafic et de geometrie. De plus, il pouvait a priori etre utilise pour caracteriser toutes les grandes sources sonores, en particulier celles liees aux transports : routes, trains, avions. En ce qui concerne le trafic ferroviaire, quelques etudes ont conclu qu'effectivement le leq pouvait convenir, a condition de choisir un seuil adapte ; cependant, les trains a grande vitesse, apparus recemment, semblent poser des problemes de bruit specifiques lies a l'intensite, certainement a la soudainete d'apparition du bruit et a la nature meme de ce bruit, qui parait plus agressif que celui produit par les trains conventionnels. La SNCF, consciente du probleme, a cherche a diminuer ce bruit, d'une part en adaptant le mieux possible le trace des lignes nouvelles et en construisant des protections phoniques la ou manifestement pouvaient se poser des problemes, et, d'autre part, en agissant sur le materiel roulant : les rames mises en circulation sur la ligne TGV Atlantique presentent un niveau de bruit notablement plus faible que les rames orange en service sur ligne Sud-Est. De son cote, le ministere de l'environnement, en liaison avec le ministere de l'equipement, a demande a l'INRETS (Institut national de la recherche sur les transports et leur securite) d'etudier la faisabilite d'un indicateur specifique aux trains a grande vitesse. Les conclusions de cette etude, commencee en 1992, seront remises en 1993, l'indicateur bruit a prendre en compte pour la protection des riverains tiendra compte effectivement de la specificite du bruit du TGV.
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