FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 60754  de  M.   Bernard Pierre ( Socialiste - Tarn ) QE
Ministère interrogé :  budget
Ministère attributaire :  budget
Question publiée au JO le :  10/08/1992  page :  3610
Réponse publiée au JO le :  14/09/1992  page :  4213
Rubrique :  Boissons et alcools
Tête d'analyse :  Alcoolisme
Analyse :  Lutte et prevention. aides de l'Etat
Texte de la QUESTION : M Pierre Bernard attire l'attention de M le ministre du budget sur le projet de reduction de 5 p 100 des credits ouverts au budget 1992 pour la prevention de l'alcoolisme. Les consequences de cette reduction seraient particulierement graves. En effet, en prenant l'exemple du comite du Tarn, la somme amputee, soit 25 000 francs, alourdira une situation budgetaire deja precaire. Ce comite a deja ete contraint a reduire le temps de travail du responsable a hauteur de - 20 p 100. Les activites specifiques du comite du Tarn en matiere de prevention de l'alcoolisme seront destabilisees (cout d'une seance de prevention en milieu scolaire : 500 francs, donc cinquante seances ne seraient plus assurees). Toute politique de prevention exige la continuite et la duree, faute de quoi l'on paie socialement et humainement tres cher les consequences de l'alcoolisme au niveau de la sante et de la securite. En consequence, il lui demande de bien vouloir surseoir a ce projet de reduction.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Un dispositif de regulation budgetaire a ete mis en place, a la demande du Premier ministre, pour faire face a la degradation de la situation budgetaire en 1992. En effet, comme il etait previsible au vu des resultats de 1991, les pertes de recettes enregistrees au cours de cet exercice se retrouvent mecaniquement dans l'execution de 1992. Le Gouvernement a clairement expose sa ligne de conduite face a cette situation : refus d'augmenter les impots pour tenter de compenser les pertes de recettes ; maitrise de l'evolution des depenses pour contenir leur montant dans les strictes limites prevues par la loi de finances, malgre les nouvelles charges intervenues (accord salarial et depenses pour l'emploi notamment). De ce fait, le dispositif de regulation n'a pas pour objet de reduire globalement les credits, mais bien de respecter le plafond de depenses autorise par le Parlement. Ce dispositif de mise en reserve des credits s'applique au ministere des affaires sociales comme a l'ensemble des departements ministeriels. Il ne remet aucunement en cause l'intervention de l'Etat dans le domaine de la lutte contre l'alcoolisme. En effet, l'Etat s'est d'ores et deja tres largement preoccupe de la prevention contre l'alcoolisme, source de maladie, de desinsertion, veritable fleau social. Cet effort s'est notamment traduit par une augmentation des credits affectes a cette action de pres de 25 p 100, entre 1989 et 1992. Cette croissance extremement importante, qui s'est trouvee consolidee a un haut niveau en loi de finances pour 1992, concretise sans contestation possible le caractere prioritaire qu'attache l'Etat a cette politique. Il convient enfin de rappeler qu'aux 168 MF prevus dans la loi de finances s'ajoutent les credits du fonds de prevention, d'education et d'information sanitaire de la caisse nationale d'assurance maladie, qui financent ce type d'actions a hauteur de 11,2 MF. Ces precisions illustrent l'engagement de l'Etat dans ce domaine, engagement sur lequel il n'est absolument pas a l'ordre du jour de revenir.
SOC 9 REP_PUB Midi-Pyrénées O