FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 61055  de  M.   Victoria Pierre ( Socialiste - Morbihan ) QE
Ministère interrogé :  handicapes
Ministère attributaire :  handicapes
Question publiée au JO le :  17/08/1992  page :  3784
Réponse publiée au JO le :  29/03/1993  page :  1150
Rubrique :  Handicapes
Tête d'analyse :  Politique et reglementation
Analyse :  Autisme. reconnaissance
Texte de la QUESTION : M Pierre Victoria attire l'attention de M le secretaire d'Etat aux handicapes sur le manque de reconnaissance, en France, de l'autisme comme handicap grave, definitif et invalidant, dont les parents ne sont pas responsables mais co-victimes. Il lui demande de preciser son attitude quant a la mise en oeuvre des conclusions auxquelles a abouti la commission ad hoc, mise en place par M Gillibert et confiee a M Coyer. Il souhaite connaitre quelles sont les initiatives prises par les pouvoirs publics, pour qu'une politique nationale, couvrant les besoins des autistes pendant toute leur vie, comme cela existe dans plusieurs pays, en particulier dans la CEE, soit rapidement engagee pour suppleer aux rares realisations resultant toujours d'initiatives privees liees a l'absence de politique nationale.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Les debats theoriques qui animent depuis plusieurs annees la communaute scientifique et les associations de parents a propos de l'autisme ne sauraient faire perdre de vue a quiconque les besoins des enfants, adolescents et adultes autistes en matiere de soins, d'education et leur droit a une insertion sociale voire, pour certains d'entre eux, l'acces a un travail protege ou non. C'est pourquoi le secretaire d'Etat aux handicapes a souhaite que des propositions concretes des associations de parents et des professionnels lui soient faites. Ces propositions lui ont ete rendues. En tout etat de cause, les reflexions actuelles en matiere de handicap menees dans le cadre de l'Organisation mondiale de la sante et reprises en France permettent de ne plus opposer le concept de maladie et celui de handicap. Que l'autisme soit ou non reconnu comme une maladie, il est evident qu'il conduit les personnes qui en sont atteintes a des difficultes propres au handicap. A ce titre, sans bien entendu les exclure du dispositif de sante auquel elles peuvent pretendre, les dispositions de la loi du 30 juin 1975 en faveur des personnes handicapees leur sont applicables. Par ailleurs, le secretariat d'Etat aux handicapes s'est attache a soutenir financierement la creation de services et de structures innovants, tant pour les enfants que pour les adultes. Ainsi, un certain nombre de classes pour jeunes autistes ont ete ouvertes dans des etablissements scolaires, avec les soutiens appropries, finances par l'assurance maladie.
SOC 9 REP_PUB Bretagne O