FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 62130  de  Mme   Hubert Élisabeth ( Rassemblement pour la République - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et forêt
Ministère attributaire :  agriculture et développement rural
Question publiée au JO le :  28/09/1992  page :  4431
Réponse publiée au JO le :  30/11/1992  page :  5407
Rubrique :  Viandes
Tête d'analyse :  Commerce exterieur
Analyse :  Importations. controle sanitaire aux frontieres. inspecteurs veterinaires. effectifs
Texte de la QUESTION : Mme Elisabeth Hubert appelle l'attention de M le ministre de l'agriculture et de la foret sur les recentes instructions donnees par ses administrateurs aux directeurs departementaux des services veterinaires. Il leur est en effet demande de suspendre tout controle sur les echanges intracommunautaires d'animaux vivants et de denrees alimentaires. D'autre part, de nombreux parlementaires s'inquietaient, il y a deja quelques mois, des insuffisances d'effectifs de veterinaires inspecteurs en matiere de surveillance des frontieres, et constataient une creation nette de dix postes, dont seulement six pour les veterinaires inspecteurs. Etant bien entendu que les augmentations de travail des preposes sanitaires d'abattoir, du fait de leur contractualisation, ne peuvent en aucun cas se substituer aux veterinaires inspecteurs dans l'exercice de leurs missions. Ces deux elements mettent en evidence une situation inquietante, qui risque rapidement de devenir critique. Faut-il, pour respecter le principe de la libre circulation des marchandises, sacrifier, d'une part, la protection sanitaire du cheptel francais, d'autre part, et plus generalement, la protection de la sante publique elle-meme. En effet, lorsque l'on connait le deferlement des animaux des pays tiers, et notamment de l'Europe de l'Est, sur le marche francais de la viande bovine, ou la permeabilite des frontieres de l'ex-RDA, c'est bien la protection de la sante publique que la suspension des controles aux frontieres remet en cause ! Notre systeme de controle actuel ne devait pas etre demantele avant d'obtenir l'assurance du caractere totalement operationnel du nouveau dispositif de controle a l'origine et a destination. Faut-il en deduire que tel est le cas ? En consequence, elle lui demande, d'une part, de lui indiquer de quelle facon et selon quelles modalites le nouveau dispositif a ete mis en place. D'autre part elle lui demande quelles mesures urgentes il compte prendre afin de remedier au probleme du manque d'effectifs des veterinaires inspecteurs, tant pour les controles intracommunautaires que pour ceux des importations en provenance des pays tiers. Autant de mesures qui concilieraient le souci de protection de la sante publique et l'interet economique bien comprehensible des eleveurs.
Texte de la REPONSE : Reponse. - L'achevement au 1er janvier prochain du marche interieur se traduit notamment par la suppression des controles veterinaires aux frontieres interieures de la Communaute. Cette decision a ete precedee par l'harmonisation des regles sanitaires pour les echanges d'animaux vivants ou de denrees pouvant presenter un risque, ainsi que par la definition de regles sanitaires communes pour les importations en provenance des pays tiers. Par ailleurs, un systeme d'information rapide mis en place par la Communaute - le reseau ANIMO - assurera une liaison permanente entre les services veterinaires des Etats membres leur permettant ainsi d'effectuer, si necessaire ou par sondage, des controles a destination. Depuis le 1er juillet dernier - et durant le second semestre 1992 - il a ete convenu entre les Etats membres que les controles aux frontieres seraient progressivement demanteles pour etre reportes aux frontieres exterieures de la Communaute dans des postes agrees specialement equipes auxquels sont affectes des veterinaires inspecteurs titulaires. Cette derniere mesure est rendue possible du fait de la priorite accordee par le ministere de l'agriculture et du developpement rural depuis plusieurs annees a la creation de postes de veterinaires inspecteurs.
RPR 9 REP_PUB Pays-de-Loire O