Texte de la REPONSE :
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Reponse. - A l'occasion d'un voyage effectue par le ministre du budget a Cuba, motive par le souhait de conclure une convention douaniere d'assistance mutuelle dans la zone Caraibe ou s'epanouit le trafic de la drogue, l'annonce d'une aide financiere de 30 millions de francs en trois ans a permis de temoigner d'une certaine volonte de rompre l'isolement de cet Etat. En effet, au moment ou cette ile souhaite s'ouvrir au tourisme et aux capitaux etrangers afin d'attirer les devises qui lui font defaut depuis l'effondrement du bloc sovietique, l'acceptation de relations de cooperation incluant, dans une mesure raisonnable, une aide financiere consacree a de petits projets parait de nature a favoriser le developpement de la democratie, l'ouverture sur le monde exterieur etant habituellement le ferment de l'evolution. En effet, un isolement trop prononce de Cuba pourrait entrainer une radicalisation du regime de La Havane dans ses aspects les plus critiquables. Il est toutefois precise a l'honorable parlementaire que ce geste ne saurait en aucun cas constituer une approbation du comportement de l'Etat cubain en matiere de droits de l'homme et de la democratie. La conception du Gouvernement francais en ce domaine a ete rappelee avec la plus grande nettete a l'occasion des echanges avec les autorites cubaines. Aucune ambiguite ne peut ainsi subsister sur l'appreciation portee sur le regime cubain.
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