FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 63036  de  M.   Perrut Francisque ( Union pour la démocratie française - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales et intégration
Ministère attributaire :  affaires sociales et intégration
Question publiée au JO le :  19/10/1992  page :  4759
Réponse publiée au JO le :  23/11/1992  page :  5298
Rubrique :  Retraites : generalites
Tête d'analyse :  Montant des pensions
Analyse :  CSG. application
Texte de la QUESTION : M Francisque Perrut attire l'attention de M le ministre des affaires sociales et de l'integration sur la situation difficile des retraites touches tres vivement par la diminution de leur pouvoir d'achat et qui subissent de surcroit un prelevement obligatoire : la CSG. Il lui demande de bien vouloir prendre en consideration ce probleme qui suscite l'inquietude des personnes retraitees et de lui indiquer les mesures nouvelles qu'il compte proposer lors de la discussion de la loi de Finances pour 1993 pour apporter une solution satisfaisante aux interesses.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La CSG est un prelevement affecte au financement des prestations familiales, qui sont l'expression d'une politique nationale de solidarite. Ce prelevement est assis sur l'ensemble des revenus, quel que soit leur statut au regard des cotisations sociales et de l'impot sur le revenu. Chacun reconnait qu'aujourd'hui le niveau de vie moyen des retraites est approximativement a parite avec celui des actifs. Or, si la legislation fiscale traite egalement les revenus d'activite et les revenus de remplacement, force est de constater que les prelevements sociaux pesent beaucoup plus lourdement sur les premiers que sur les seconds. Ainsi, les cotisations d'assurance maladie s'elevent a 19,4 p 100 du salaire brut (part ouvriere et part patronale), alors que le meme prelevement est limite a 1,4 p 100 sur la retraite de base et a 2,4 p 100 sur la retraite complementaire. Encore faut-il preciser que la legislation prevoit une exoneration des cotisations d'assurance maladie sur la retraite de base pour les pensionnes aux ressources modestes. En apportant leur part a son financement, les retraites contribuent a assurer la perennite de notre systeme de securite sociale, rendu ainsi plus equitable, perennite dont ils seront beneficiaires avec tous les Francais. Il faut souligner enfin, que la situation des retraites est identique a celle des actifs au regard de la fiscalisation de la CSG, mais que le legislateur a prevu des dispositions specifiques afin que les retraites les plus modestes ne soient pas redevables de la CSG Ainsi, ceux qui ne sont pas imposables, soit environ 45 p 100 d'entre eux, en sont exoneres. Par ailleurs, la perennisation de nos regimes de retraite suppose une action resolue de maitrise des depenses. A cet egard, le retour a une regle d'indexation des pensions sur les salaires bruts entrainerait un alourdissement des depenses de retraite qui peserait de maniere peu supportable sur le revenu des actifs. Le Gouvernement est toutefois favorable a ce que, au-dela du strict maintien du pouvoir d'achat des pensions, lorsque la situation economique le permet, les retraites soient associes aux progres de l'economie.
UDF 9 REP_PUB Rhône-Alpes O