|
Texte de la QUESTION :
|
M Emmanuel Aubert appelle l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale et de la culture, sur les vives inquietudes et les preoccupations des artistes du Grand Palais qui ont ete prives d'expositions durant les trois mois du printemps l'an dernier et qui se retrouvent dans la meme situation cette annee. Les grands salons : Artistes francais, Independants, Nationale des beaux-Arts, entre autres, ont ete interdits de manifestation durant deux annees consecutives, a l'epoque la plus favorable climatiquement et touristiquement, sur une decision du ministere de la culture. Ainsi, la place des salons dans un calendrier annuel du Grand Palais est systematiquement bouleversee et leur duree est reduite des deux tiers. Il lui rappelle qu'en reponse a une question orale sans debat portant sur ce probleme (JO AN « CR » 1re seance du 24 mai 1991) le ministre delegue a la communication repondait a un parlementaire : « Vous avez evoque a la fin de votre intervention une etude, qui devait faire le point sur ce probleme de l'organisation des salons a Paris. Elle avait ete confiee a M Gassiot-Talabot, ancien inspecteur general de la creation artistique et critique d'art bien connu des milieux professionnels. Nous pensions qu'elle serait terminee a la fin de l'annee 1990. Elle n'a pu etre menee a bien, en raison d'abord du temps necessaire pour dresser un bilan complet des systemes etrangers d'organisation des salons et aussi, helas, des problemes de sante qu'a connus M Gassiot Talabot ». Plus recemment, a une question ecrite, (QE no 44702, JO, AN no 34 du 2 septembre 1991), il etait indique en ce qui concerne cette etude : « Les conclusions de cette etude, non encore disponibles, serviront evidemment de base a une concertation renouvelee avec les artistes pour definir les conditions d'utilisation du Grand Palais dans l'avenir. ». Plus d'un an s'etant ecoule depuis ces reponses, il lui demande si l'etude precitee a abouti et quelles en sont les conclusions.
|
|
Texte de la REPONSE :
|
Reponse. - En reponse a l'honorable parlementaire, il convient de remarquer que la programmation des manifestations du Grand Palais est devenue au fil des ans un exercice tres difficile du aux raisons suivantes : le nombre des salons admis au Grand Palais s'est sensiblement accru, certains etant nes dans les annees recentes tels le salon du Livre, Musicora (1985), Saga (1987) ; en outre, en 1991, le ministere de l'education nationale et de la culture a affiche la volonte de reserver chaque annee a son profit une periode de trois mois environ pour des manifestations exceptionnelles (l'exposition internationale sur le design est prevue en 1993). Il en resulte que la duree de chacun de ces salons a ete reduite et le calendrier modifie. Mais il importe de constater qu'aucun salon n'a ete evince et que les salons d'artistes beneficient de droits d'acces d'un montant bien inferieur aux salons dits « commerciaux » dont les tarifs s'averent, en regle generale, plus eleves. Par ailleurs, les salons reportes en saison hivernale ne sont pas plus defavorises que les autres, les statistiques prouvent que cette periode s'avere precisement etre la plus frequentee. Enfin s'agissant de l'etude confiee a M Gassiot-Talabot, ancien inspecteur general de la creation artistique, relative au probleme d'organisation des salons a Paris, elle vient d'etre remise au ministre d'Etat, ministre de l'education nationale et de la culture. Les conclusions de l'etude devraient donc permettre dans un avenir proche de redefinir, en concertation avec les artistes, les nouvelles conditions d'utilisation du Grand Palais.
|