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Texte de la QUESTION :
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M Emile Koehl attire l'attention de M le ministre de l'economie et des finances, sur l'espoir d'une baisse des taux d'interet allemands. L'Allemagne finira bien par baisser ses taux puisque son economie ralentit. Mais, on estime que c'est moins le niveau des taux d'interet que le surendettement des menages et des entreprises qui est la principale cause du marasme economique. La reprise interviendrait des que la dette des menages et des entreprises aux Etats-Unis et ailleurs aura ete ramenee a un niveau raisonnable, c'est-a-dire qu'il y ait moins de debiteurs insolvables. Ce serait les exces des annees passees qui nous condamnent a une severe cure de desendettement. L'economie mondiale serait surendettee a la suite d'une explosion du credit bancaire. L'Amerique encourage la consommation avec des taux d'interet de 3 p 100, le niveau le plus faible depuis trente ans mais la consommation ne reprend pas pour autant, les particuliers croulant sous leurs dettes refusent d'emprunter. Il lui demande ce qu'il pense d'une taxation des credits bancaires allemands, ce qui rencherirait le credit pour les emprunteurs allemands. Ainsi, la Bundesbanck pourrait, en echange, baisser ses taux d'interet interbancaires. La France et les autres pays europeens pourraient suivre. Pour relancer l'economie, il nous faut des taux de 7 p 100 en Allemagne qui permettraient d'avoir 7,5 p 100 a 8 p 100 en France. Dans notre pays, les menages reagiraient uniquement en fonction du poids des remboursements dans leur budget mensuel, pas en fonction des taux. C'est la consommation qui determine le credit. Selon certains, le marasme actuel risque de durer de deux a cinq ans. La guerison serait lente et il faudra attendre que les dettes se resorbent. Il lui demande ce qu'il compte faire pour amorcer une reprise de la consommation en France.
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Texte de la REPONSE :
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Reponse. - L'honorable parlementaire sait que l'opportunite d'une taxation des credits bancaires allemands depend du jugement des seules autorites allemandes. Il est cependant clair que l'instrument des reserves obligatoires demeure un outil utile de politique monetaire et la France souhaite qu'il continue a exister dans la future union economique et monetaire (UEM). En ce qui concerne la France, les performances de notre economie nous permettent d'avoir l'un des taux de croissance en 1992 (+ 2 p 100) les plus eleves des pays du groupe des Sept. Dans un contexte economique mondial toujours tres deprime, toute tentative de relance isolee serait vouee a l'echec, compte tenu de l'interpenetration des economies des pays industrialises. Aussi le Gouvernement deploie-t-il tous ses efforts pour une pleine reussite de l'initiative europeenne de croissance, lancee par les Douze sur proposition francaise. Il est, en outre, raisonnable d'escompter que la reprise aux Etats-Unis et la baisse des taux en RFA, puis dans le reste de l'Europe, auront prochainement un effet positif sur l'activite en France. Grace a sa remarquable performance en matiere de competitivite, notre pays sera bien place pour tirer parti au mieux d'une orientation plus favorable de la conjoncture mondiale.
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