Texte de la QUESTION :
|
M Emile Koehl rappelle a M le ministre de l'economie et des finances, que pour les banques, les temps sont durs et l'avenir incertain. Dans l'immobilier, le canadien Olympia and York, no 1 mondial du secteur, est en faillite. Il faudra dix ans pour resorber les stocks d'immeubles de bureaux inoccupes. Les loyers des bureaux se sont effondres a 50 p 100 de leur niveau de 1987. En France, sur 300 a 500 milliards de francs de creances bancaires sur les promoteurs et les marches de biens, il n'est pas deraisonnable de chiffrer a 80 milliards le poids des creances douteuses compte tenu de la chute des prix. C'est autant de provisions que les banques doivent constituer, autant de pertes de fonds propres si, malheureusement, les sinistres reels sont a la hauteur des craintes. Redoutant un effondrement du marche, les banques s'efforcent par tous les moyens de le soutenir. Le Gouvernement ne risque-t-il pas d'etre accule a une solution a la japonaise ou a la scandinave : la prise en charge par l'Etat, c'est-a-dire par les contribuables d'une partie des creances irrecouvrables accumulees par le systeme bancaire ?
|