FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 63191  de  M.   Barrot Jacques ( Union du Centre - Haute-Loire ) QE
Ministère interrogé :  famille, aux personnes âgées et aux rapatriés
Ministère attributaire :  famille, aux personnes âgées et aux rapatriés
Question publiée au JO le :  26/10/1992  page :  4872
Réponse publiée au JO le :  23/11/1992  page :  5318
Rubrique :  Enfants
Tête d'analyse :  Garde des enfants
Analyse :  Creches familiales. prestations CAF. montant
Texte de la QUESTION : M Jacques Barrot attire l'attention de M le secretaire d'Etat a la famille, aux personnes agees et aux rapatries sur la situation des creches parentales. Des ecarts importants existent en effet entre les differentes prestations de service CAF allouees aux structures d'accueil et le montant de celle destinee aux creches parentales est faible. Cette distinction budgetaire est regrettable : les creches parentales sont des creches ou les parents participent benevolement et activement a la garde de leurs enfants et a la gestion de l'association. Cela represente donc pour les familles un effort considerable rarement pris en compte par les municipalites et les administrations. Ainsi, malgre le fait de n'etre souvent que le seul mode de garde existant, les creches parentales ne sont pas assez soutenues financierement, voire ignorees, par les municipalites. C'est notamment pour cela que les familles comprennent mal l'effort supplementaire demande, alors qu'il semblerait plus logique que ces structures d'accueil aient une meilleure reconnaissance, compte tenu de l'implication des familles et de leur importante contribution a l'augmentation des places d'accueil creees en France (54 p 100 des places creees en 1989). Par ailleurs, la signature d'un decret pour les lieux d'accueil Petite enfance devrait permettre l'harmonisation des taux de prise en charge financiere (decret dont l'absence cree un vide reglementaire pour les creches parentales depuis 1982). Enfin, la nouvelle prestation de 500 francs versee directement aux familles qui preferent les services d'une assistante maternelle a domicile, a entraine une concurrence directe entre l'accueil familial et l'accueil collectif. Cette nouvelle mesure parait importante mais les familles regrettent que, a service egal, il n'y ait pas equite financiere entre l'ensemble des modes de garde de la petite enfance.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le secretaire d'Etat a la famille, aux personnes agees et aux rapatries ne meconnait pas l'interet que representent les creches parentales, ni les problemes specifiques qu'elles rencontrent. Le montant de la prestation servie versee aux creches parentales, concernant l'accueil permanent des enfants de moins de trois ans, est calcule en pourcentage du prix plafond fixe par la CNAF, en fonction des couts effectifs de chacun des modes de garde. Pour l'annee 1992, ces prestations s'elevent a 55,27 francs/jour/enfant pour les creches collectives ; 50,17 francs pour les creches familiales ; 38,28 francs pour les creches parentales. Il a ete demande aux differents partenaires concernes de se rapprocher de la CNAF, afin qu'une analyse approfondie des problemes puisse etre effectuee dans le cadre du fonds national d'action sociale. Par ailleurs, le decret relatif aux etablissements et services accueillant des enfants de moins de six ans est actuellement a l'etude dans les services du ministere des affaires sociales et de l'integration. Ce texte doit etre soumis a un examen interministeriel, puis propose a une concertation avec les differentes associations et syndicats concernes. Sa publication interviendra des lors qu'un consensus se sera degage avec les differents partenaires. Enfin, l'accueil d'un enfant par une assistante maternelle agreee etait le mode le moins aide et le plus couteux, en moyenne, pour les familles, jusqu'au 1er janvier 1992. La creation de la prestation complementaire de l'AFEAMA a eu pour effet d'ameliorer le niveau des aides versees par les caisses d'allocations familiales aux parents remunerant directement une assistance maternelle. Cependant, les pouvoirs publics restent attentifs a l'evolution de la situation, et ne manqueront pas d'adapter le dispositif des aides si un desequilibre apparaissait.
UDC 9 REP_PUB Auvergne O