Texte de la REPONSE :
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Reponse. - La loi no 91-1383 du 31 decembre 1991 qui renforce la lutte contre le travail clandestin constitue une etape importante dans le dispositif mis en place par les pouvoirs publics contre cette delinquance. La loi, dont l'interet n'a pas echappe a l'honorable parlementaire, renforce les prerogatives d'enquete et d'investigation des services de controle et aggrave les sanctions prevues a l'encontre des differentes manifestations de travail et d'emploi irreguliers. D'autre part, elle facilite la mise en cause de tous ceux qui, directement ou par personne interposee, sont les veritables beneficiaires du travail clandestin. A cet egard, la loi a cree un mecanisme de solidarite des dettes sociales et fiscales dues par celui qui effectue le travail clandestin et pesant sur le client lorsqu'il ne verifie pas au moment de la conclusion du contrat avec un professionnel que celui-ci exerce son activite de facon licite. Le legislateur souhaite que le client fasse preuve d'un minimum de vigilance et d'attention et se fasse remettre les documents, dont des papiers d'affaire, permettant de connaitre la situation professionnelle du cocontractant. Mais la loi n'a pas entendu lui confier un veritable pouvoir de controle de son cocontractant qui appartient aux seuls fonctionnaires et agents charges de lutter contre le travail clandestin. Il n'en demeure pas moins que la solidarite financiere du client, voire sa responsabilite penale, pourront etre mises en oeuvre malgre les verifications auxquelles il aura procede s'il est demontre que le client avait connaissance de la situation irreguliere de son cocontractant. S'agissant de la carte d'artisan, il est possible, et ceci sans modification de texte, aux chambres des metiers de proceder au retrait de ce document chaque fois qu'une radiation est effectuee du repertoire des metiers. Cette pratique, qui est deja en vigueur dans plusieurs departements, peut faire prealablement l'objet d'une discussion au sein du groupe ad hoc prevu par la circulaire du 24 janvier 1992.
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