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Texte de la QUESTION :
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M Henri Bayard fait part de son sentiment a M le ministre de l'industrie et du commerce exterieur sur les resultats mensuels du commerce exterieur. Ces resultats ne peuvent etre significatifs et font apparaitre soit des deficits, soit des excedents sans veritable tendance hormis une indication du moment. En effet, ces resultats sont fonction soit d'evenements exterieurs, soit de livraisons importantes resultant de contrats anterieurs, soit de l'absence de ces contrats, soit du calendrier national (conges, par exemple). C'est pourquoi il lui apparait qu'une analyse plus proche de la realite devrait, en fait, etre tiree sur une periode d'un an qui mettrait en evidence grande branche par grande branche l'evolution a la fois de nos achats et de nos ventes a l'etranger. Il lui demande s'il ne pense pas qu'une explication annuelle allant dans ce sens serait plus conforme a la realite, plus que des comparaisons d'un mois a un autre dans la meme annee ou d'un mois par rapport au mois identique de l'annee precedente.
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Texte de la REPONSE :
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Reponse. - Comme l'observe l'honorable parlementaire, les resultats mensuels du commerce exterieur sont peu significatifs car ils sont affectes d'importantes fluctuations souvent erratiques. Parmi les principaux facteurs a l'origine de ces fluctuations, on peut mentionner, tout d'abord, les echanges commerciaux affectes d'une forte saisonnalite et qui fluctuent en fonction du nombre de jours ouvrables ; ces elements sont corriges dans les statistiques mensuelles (les publications sont corrigees des variations saisonnieres et des jours ouvrables), mais l'importance des variations enregistrees a certaines periodes de l'annee (les echanges baissent chaque annee de 25 p 100 a 30 p 100 en aout par rapport a juillet) fragilise les corrections effectuees. Ensuite, les grandes operations (Airbus, paquebot, satellites, etc) sont une autre source de fluctuation des resultats mensuels. Ainsi, le recul des livraisons d'Airbus entre septembre et octobre 1992 (5 avions ont ete exportes en octobre pour 1,5 milliard de francs contre 16 pour 4,4 milliards de francs le mois precedent) explique pour une large part la reduction de l'excedent commercial entre les deux mois (celui-ci est passe de 3,3 milliards de francs en septembre a 0,8 milliard de francs en octobre). Enfin, des evenements exterieurs (dollar, petrole, etc) peuvent influer aussi fortement sur les resultats du commerce exterieur au mois le mois : a titre d'exemple, une baisse du prix du petrole de 2 dollards d'un mois a l'autre, toutes choses egales par ailleurs, ameliore instantanement notre solde commercial mensuel de pres de 1 milliard de francs. Pour toutes ces raisons, l'analyse au mois le mois des resultats du commerce exterieur a peu de signification, car il est souvent difficile de deceler, a travers les fluctuations statiques, les tendances reelles des echanges. D'une maniere generale, ceci est aussi vrai pour tous les indicateurs conjoncturels quels qu'ils soient, il est donc necessaire avant de pouvoir les analyser, de lisser les statistiques mensuelles sur une periode plus ou moins longue. On est ainsi amene a comparer les resultats d'un mois donne a ceux du meme mois de l'annee precedente, ou bien a cumuler les resultats sur les douze derniers mois connus ou sur quelques mois en les comparant au meme cumul effectue sur la meme periode de l'annee precedente. Ces comparaisons sont effectuees aussi bien pour les resultats globaux que pour les resultats sectoriels ou geographiques et les commentaires effectues dans le cadre des communiques de presse mensuels sur le commerce exterieur se basent sur celle-ci. En 1992, notre excedent commercial cumule depuis le debut de l'annee a ainsi atteint 30,6 milliards de francs (chiffres bruts) contre - 29,5 milliards de francs en 1991, soit une amelioration de plus de 60 milliards de francs en un an. Cette amelioration resulte d'une progression des exportations de 2,7 p 100 alors que les importations ont baisse de 2,7 p 100 au cours de l'annee 1992.
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