FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 64342  de  M.   Auberger Philippe ( Rassemblement pour la République - Yonne ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et développement rural
Ministère attributaire :  agriculture et développement rural
Question publiée au JO le :  23/11/1992  page :  5247
Réponse publiée au JO le :  22/02/1993  page :  665
Rubrique :  Enseignement prive
Tête d'analyse :  Enseignement agricole
Analyse :  Maisons familiales et rurales. moyens financiers
Texte de la QUESTION : M Philippe Auberger appelle l'attention de M le ministre de l'agriculture et du developpement rural sur les problemes rencontres actuellement par les maisons familiales rurales, et notamment celles de Bourgogne, concernant leur place dans le projet de budget de l'enseignement agricole pour 1993. De fait, alors que les effectifs d'eleves de maisons familiales rurales ont progresse de 5 p 100 a la rentree de septembre 1992, le projet de loi de finances prevoit une augmentation des credits de 2 p 100 seulement. D'autre part, la priorite de l'Etat en faveur du cycle long d'enseignement s'est traduit par un desinteret des cycles tres specialises et tres professionnalises ; ainsi, pour un eleve en BTA, le financement a chute de 31,63 p 100 en francs constants entre 1984 et 1992. Enfin, une plus grande equite dans le financement entre les composantes de l'enseignement agricole prive semble passer par la creation d'un forfait internat pour les maisons familiales rurales. Il lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour revaloriser la situation des maisons familiales rurales et des instituts ruraux.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Le montant de la dotation du chapitre 43-22, article 20, augmentee du report des credits disponibles sur la gestion de l'annee 1992, permet de reserver, pour le fonctionnement des etablissements prives de l'enseignement technique agricole, des credits en hausse de plus de 11 p 100 par rapport au niveau des sommes qui abondaient ces memes chapitre et article, au debut de l'exercice passe. Les moyens de financement supplementaires ainsi degages devraient permettre de redresser de facon sensible la situation des maisons familiales, deja nettement amelioree par la mise en application du decret du 16 juillet 1992. Ce dernier, qui permet la prise en compte par l'Etat du surcout des charges salariales supporte par les etablissements pour remunerer leurs moniteurs dispensant un enseignement dans les formations de BEPA et de CAPA-BEPA a programme scolaire recemment renove, a entraine une majoration des credits verses, au titre de l'exercice 1991, de l'ordre de 10 p 100. Ainsi les etablissements qui avaient recu de l'Etat, en 1991, une aide annuelle de fonctionnement de 348,7 MF ont beneficie de 390,4 MF au titre d'un complement de subvention 1991. L'entree en vigueur, a compter du 1er janvier 1993, d'un nouveau mode d'evaluation de certains elements de calcul de la subvention, comme le cout du poste de moniteur, permet d'escompter pour les etablissements un pourcentage de majoration globale de l'aide du meme ordre que celui constate au titre de l'annee 1992. Si, pour repondre aux voeux exprimes par les maisons familiales rurales, l'on souhaitait ajouter a la subvention actuellement prevue en leur faveur un complement d'aide publique, versee en fonction du nombre et des conditions de scolarisation des eleves, a l'instar de ce qui existe actuellement pour les lycees prives agricoles, une refonte partielle du texte legislatif devrait necessairement etre envisagee. Or la loi du 31 decembre 1984 a ete elaboree avec l'accord des differentes federations nationales representant les organismes responsables des centres prives d'enseignement technique agricole. Si le cout de la mesure etait compatible avec les possibilites budgetaires, il pourrait cependant etre introduit dans la loi une disposition permettant le paiement d'un certain forfait internat destine aux etablissements mentionnes a l'article 5 du texte legislatif, et notamment de ceux proposant des formations de cycle long et BTS. Une telle reforme requiert au prealable un accord avec le ministre du budget et une evaluation precise. Elle fera l'objet d'une etude dans les mois qui viennent.
RPR 9 REP_PUB Bourgogne O