FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 64878  de  M.   Grussenmeyer François ( Rassemblement pour la République - Bas-Rhin ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales et intégration
Ministère attributaire :  travail, emploi et formation professionnelle
Question publiée au JO le :  07/12/1992  page :  5478
Réponse publiée au JO le :  01/03/1993  page :  803
Rubrique :  Travail
Tête d'analyse :  Medecine du travail
Analyse :  Visites medicales annuelles. cout. consequences pour les entreprises
Texte de la QUESTION : M Francois Grussenmeyer appelle l'attention de M le ministre des affaires sociales et de l'integration sur le souhait, dont vient de lui faire part un certain nombre de commercants, de voir les frais inherents a l'application de la legislation sur la medecine du travail alleges. En effet, dans la conjoncture economique actuelle, les entreprises doivent supporter le cout de la visite annuelle de la medecine du travail qui s'eleve a 258 francs par employe. Les commercants souhaiteraient que ce cout soit allege et suggerent d'espacer les visites obligatoires. Il lui demande quel est son avis a ce sujet.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La possibilite d'espacer les visites medicales des salaries suggeree par l'honorable parlementaire est offerte par le decret du 28 decembre 1988 relatif a l'organisation et au fonctionnement des services medicaux du travail. L'article 14 de ce texte prevoit, a titre experimental, qu'une modulation peut etre apportee a la periodicite des visites medicales, dans la limite maximale de deux ans, par voie d'accords d'entreprises ou d'etablissements. Ces mesures ne concernent pas les salaries beneficiant d'une surveillance medicale particuliere. Le temps ainsi degage doit permettre au medecin du travail, par une augmentation du temps consacre a sa mission en milieu de travail, d'ameliorer la prevention des risques professionnels, notamment par des etudes portant sur les postes de travail, les produits toxiques ou l'implantation des locaux de travail. Ces dispositions ont maintenant quatre ans d'existence, au terme desquels un bilan doit etre effectue. Il devrait permettre d'apprecier le bien-fonde du maintien de ce dispositif selon les modalites initiales ou, eventuellement, de son evolution dans le sens d'une plus grande generalisation qui devra respecter les specificites de chaque categorie de personnel. En tout etat de cause, ce dispositif ne pourra concerner les salaries soumis a un risque particulier, pour lesquels l'examen medical annuel constitue un principe intangible. Il ne pourra cependant resulter de ce dispositif une diminution des depenses de medecine du travail, les medecins consacrant le temps ainsi libere, comme il a ete dit plus haut, a une amelioration de la prevention des risques professionnels.
RPR 9 REP_PUB Alsace O