Rubrique > Union européenne
Titre > Menace maintien Fonds européen d'Aide aux plus démunis (FEAD)
Mme Émilie Bonnivard attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée des affaires européennes, sur les négociations du nouveau cadre budgétaire européen pour la période 2021-2027 et plus particulièrement sur les moyens dévolus à l'aide alimentaire européenne, actuellement soutenue par le Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD) qui seraient diminués à partir de 2021. Une partie des repas et denrées distribués sont financés par l'Union européenne via le FEAD, doté de 3,8 milliards d'euros sur la période 2014-2020. La France touche actuellement une enveloppe d'environ 500 millions d'euros par an et compte 5,5 millions de bénéficiaires. Les associations (les Restos du Cœur, la Banque alimentaire, le Secours populaire et la Croix-Rouge) redoutent une réduction de ce précieux budget, qui sera prochainement renouvelé par la Commission européenne pour la période 2021-2027. Le FEAD pourrait en effet être intégré à un fonds social plus large dont seulement 2 % seraient consacrés à l'aide alimentaire, soit environ 2 milliards d'euros (contre 3,8 milliards aujourd'hui). Ce budget, accordé à 23 pays européens, soutient 16 millions de personnes. L'Hexagone en est le troisiéme bénéficiaire derrière l'Italie et l'Espagne et devant la Pologne et la Roumanie. La pauvreté et la précarité restent importantes en France comme en Europe où des millions de personnes se trouvent sans assez de ressources pour avoir accès à une alimentation suffisante, en qualité et en quantité, leur assurant ainsi un équilibre nutritionnel. Il est impératif que les associations de solidarité puissent continuer à disposer des moyens de l'Union européenne pour poursuivre leurs activités de soutien aux personnes. L'aide alimentaire est en effet une porte d'entrée offrant aux personnes d'autres formes de solidarité : accompagnement vers les droits, la santé, l'accès aux vacances, à la culture, au sport, à l'éducation. Elle permet également d'agir au plus près des personnes, dans les quartiers les plus oubliés et les zones les plus reculées de notre territoire. Elle souhaiterait connaître sa position, au sein des instances européennes, pour défendre le mécanisme de calcul au bénéfice de nos associations. Le secteur ne résistera pas à une baisse considérable de ses moyens d'intervention.