Question écrite n° 10679 :
Expositions

10e Législature

Question de : M. Mesmin Georges
- UDF

Depuis deux mois et pour un an, le Grand Palais est ferme et les salons d'artistes qu'il accueillait sont a la rue sans proposition serieuse de solutions transitoires et sans garantie ecrite de retour. L'Ecole de Paris et la majorite des mouvements artistiques du siecle sont nes dans les salons historiques du Grand Palais : le Salon des Independants, fonde par Seurat, revela Van Gogh, Cezanne, Kandinsky ; le Salon d'Automne imposa Matisse, Picasso ; le Salon de Mai scandalisa avec Miro et Cesar ; le Salon des Decorateurs exposa Guimard, Lalique... Avec le Salon des Artistes francais, le plus ancien de tous, cree sous Mazarin, ces salons sont une originalite francaise. Ils sont libres de toute tutelle artistique, celle de l'art institutionnel ou celle du marche. Ils sont peu onereux. Ils constituent un veritable tremplin pour les novateurs. Ils representent l'avenir artistique et la posterite de notre patrimoine culturel. A l'occasion de sa fermeture pour travaux, le Grand Palais risque de voir son statut modifie, ainsi que le bail de location entre l'Etat et la Ville de Paris. A ce jour, les salons ne sont associes a aucune des negociations, ne disposent d'aucune garantie, ni en ce qui concerne leur retour au Grand Palais, ni en ce qui concerne leur integration au futur organisme gestionnaire du Grand Palais. Cette situation est facheuse car, historiquement et depuis un siecle, les salons exposent au Grand Palais, ou ils ont leur siege social. En consequence, M. Georges Mesmin demande a M. le ministre de la culture et de la francophonie quelles mesures il compte prendre, a long terme, garantissant le retour des Salons au Grand Palais et l'integration de ceux-ci a la nouvelle gestion de ce dernier. Par ailleurs, il lui demande quelles dispositions, a court terme, il leur propose pour que ces salons continuent d'exposer et maintiennent le contact avec le public durant la periode des travaux de restauration du batiment. Les mesures provisoires souhaitees et envisageables pourraient etre d'ordre finanncier et administratif, leur permettant d'elever une tente provisoire sur un site central dans Paris, tel que les Tuileries, les Invalides, le cours-la-Reine ou le Champ-de-Mars, comme cela est souvent autorise aux organisateurs de foires et de manifestations commerciales.

Données clés

Auteur : M. Mesmin Georges

Type de question : Question écrite

Rubrique : Patrimoine

Ministère interrogé : culture et francophonie

Ministère répondant : culture et francophonie

Dates :
Question publiée le 31 janvier 1994
Réponse publiée le 28 février 1994

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