Defense et usage
Question de :
M. Derosier Bernard
- SOC
M. Bernard Derosier attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la francophonie sur la situation, la diffusion et l'usage de la langue francaise dans les organisations internationales et en particulier a l'ONU, non seulement au siege de cette organisation a New York, ou le francais est l'une des six langues officielles et des deux langues de travail, mais aussi au siege des institutions specialisees dans des villes francophones comme Paris ou Geneve, ou encore au sein des forces militaires des Nations Unies en Bosnie ou au Cambodge. En effet, il est evident que certains hauts fonctionnaires et diplomates font preuve de la plus mauvaise volonte quant a l'usage du francais au sein des organismes et des institutions de l'ONU, ou il est cependant l'une des deux langues de travail ; par ailleurs, en ce qui concerne les operations militaires des Nations Unies, en Bosnie ou au Cambodge par exemple, on constate que la langue francaise est le plus souvent bafouee ou ignoree, alors que le contingent francais ou francophone (Canada, Belgique) est un des plus importants quand il n'est pas preponderant dans certaines operations. Les exemples les plus emblematiques et les plus revelateurs a cet egard resident dans la presence du seul sigle « UN » sur tous les vehicules militaires mis a la disposition des Nations Unies ou dans les conferences de presse de generaux francais ou francophones donnees exclusivement en anglais. Aussi lui demande-t-il s'il considere cette situation normale et si elle peut etre toleree, et dans la negative, quelles mesures il compte prendre pour y remedier.
Auteur : M. Derosier Bernard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Langue francaise
Ministère interrogé : culture et francophonie
Ministère répondant : culture et francophonie
Dates :
Question publiée le 14 février 1994
Réponse publiée le 14 mars 1994