Archeologie
Question de :
M. Julia Didier
- RPR
M. Didier Julia expose a M. le ministre de la culture et de la francophonie que le sous-directeur de l'archeologie a recemment declare aux organisations syndicales d'archeologues (CGT-SNAC-FEN et CFDT) « qu'il etait naturel que les amenageurs (financeurs) soient maitres d'ouvrage des fouilles de sauvetage » (titre I de la loi de 1941) et qu'a partir du deuxieme semestre 1993 la regle voudrait que ce soit eux qui deviennent titulaires des autorisations de fouille. Dans ce cas les amenageurs choisiraient qui effectueraient les fouilles et etudes scientifiques, mais selon certains criteres. Ils deviendraient uniques proprietaires du mobilier decouvert et de la documentation scientifique. Or, il faut rappeler que la vocation des promoteurs et amenageurs n'est pas de faire progresser la recherche archeologique. Le risque est patent pour l'activite scientifique car leur objectif premier sera de reduire au maximum les delais et les moyens financiers et humains affectes aux fouilles et etudes. Il lui demande s'il n'estimerait pas opportun au contraire de placer les fouilles archeologiques et les vestiges mis a jour sous la protection de l'Etat, ou a defaut, des collectivites locales (regions, departements ou communes) qui pourraient assurer ainsi leur preservation.
Auteur : M. Julia Didier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Patrimoine
Ministère interrogé : culture et francophonie
Ministère répondant : culture et francophonie
Dates :
Question publiée le 24 mai 1993
Réponse publiée le 12 juillet 1993