Question de : M. Barbier Gilbert
- UDF

M. Gilbert Barbier appelle l'attention de Mme le secretaire d'Etat aux transports sur les difficultes que rencontrent les jeunes pilotes de transport aerien pour trouver un premier travail, ceci en raison d'une reglementation inadaptee. L'acces au premier emploi, deja rendu difficile pour des raisons conjoncturelles touchant le transport aerien francais, est impossible pour la plupart des jeunes pilotes. Depuis la mi-1994, le chapitre 6 de l'arrete de 1987 relatif au transport aerien impose a tout pilote d'etre titulaire d'une qualification appelee « premiere qualification de type JAR 25 » (1re QT JAR 25) pour exercer ses fonctions sur les avions de plus de 20 places ou multi-reacteurs (soit 80 p. 100 des avions de transport). Cette qualification est exclusivement francaise, sans aucun equivalent europeen et particulierement onereuse. Auparavant, les compagnies assuraient elles-memes la qualification de leur pilotes, sur leurs avions a des couts 3 a 4 fois inferieurs. Elles refusent desormais d'engager des jeunes en raison du surcout considerable qui en resulte et recrutent en priorite des pilotes plus experimentes et souvent etrangers. Les jeunes pilotes, qu'ils soient issus de l'ENAC, ou d'ecole dans lesquelles ils deboursent en moyenne 400 000 francs doivent alors, pour avoir acces aux recrutements, sans promesses d'emploi, investir 300 000 francs pour l'obtention de cette qualification, au moment ou ils sont deja endettes et incapables de maintenir leurs competences. Cela concerne une population d'environ 1 600 pilotes au chomage dont 90 p. 100 de jeunes. C'est pourquoi il lui demande, d'une part, s'il n'est pas necessaire de mettre fin a cette pratique qui consiste a demander a un jeune pilote de devoir financer lui meme une formation couteuse et inadaptee aux besoins des compagnies aeriennes et, d'autre part, qu'une volonte politique soit mise en place pour favoriser l'aide a l'embauche des jeunes pilotes (reduction des couts de premiere qualification, aides aux compagnies).