Question de : M. Griotteray Alain
- UDF

M. Alain Griotteray appelle l'attention de M. le ministre de l'equipement, du logement, des transports et du tourisme sur la situation pour le moins preoccupante de la filiale de la Societe nationale Corse-Mediterranee, denommee Corsica Marittima. Alors que ses principaux dirigeants s'evertuent a faire preuve d'un optimisme douteux quant a l'avenir de leur entreprise, d'autres, plus realistes, ont pris la pleine mesure de l'abime financier dans lequel Corsica Marittima se debat. Un rapport Menestrier, se penchant sur les comptes de la SNCM, presente une situation qu'il qualifie de « sujet de preoccupation » puis « d'echec total » avant de s'interroger sur le bien-fonde de la poursuite d'une telle operation au sein d'un groupe public. A l'heure des comptes, la perte de la filiale SNCM se chiffre a pres de 30 millions de francs sur la periode allant de sa creation a la fin du mois de decembre 1994. S'ajoute a cela un deficit de plus de 21 millions de francs apparaissant dans les comptes de la societe mere qui frete ses navires a sa filiale. Au total l'addition est lourde puisque l'experience italienne se solde par un deficit cumule de 51,9 millions de francs. De surcroit, les mauvais resultats de 1994 comme ceux de 1995, plus catastrophiques, n'apportent aucune « accalmie » dans un univers de deficits cumules puisque la perte totale previsible devrait atteindre pres de 64 millions de francs. Que dire, en verite, si ce n'est qu'une fois encore la politique de reduction des depenses publiques demeure un voeu pieux. Seuls un monopole de fait, associe au versement de subventions, apportent la garantie de la perennite de la SNCM et de sa filiale. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire etat de la situation de l'entreprise et de sa filiale et des eventuelles reorientations dans la gestion comme dans la strategie que la tutelle pourrait utilement exiger.