Question de : M. Le Nay Jacques
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M. Jacques Le Nay appelle l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat sur le secteur de la distribution des disques dans notre pays, notamment sur les difficultes rencontrees par les detaillants specialistes. Ils etaient 2 000 il y a vingt ans, ils ne sont plus que 200 aujourd'hui. Chaque annee, un certain nombre d'entre eux disparait mettant en peril l'ensemble de cette filiere, du detaillant au producteur de musiques et de chansons francaises. En effet, les magasins specialises referencent 40 000 a 120 000 titres, proposant des points conseils et des services adaptes a la commercialisation. Alors que la grande distribution ne reference que quelques milliers de titres, interdisant par la meme aux oeuvres recentes ou aux nouveaux artistes d'etre connus du public populaire, pour se consacrer uniquement a la vente de quelques references consacrees par les hit-parades. En outre, la grande distribution, qui represente plus de 50 p. 100 des ventes de disques, pratique une politique de prix d'appel basee sur le disque, en vendant 40 a 50 p. 100 moins cher que dans les magasins specialises, afin d'attirer la clientele vers l'achat d'autres produits. Cette situation est prejudiciable pour l'ensemble du secteur du disque. Il est donc necessaire de qualifier le disque de bien culturel a l'instar du livre, du cinema et des spectacles vivants. Le disque n'est pas un bien de consommation courante, c'est un bien specifique, non substituable, dont la commercialisation appelle une reglementation particuliere, a savoir la mise en place d'un dispositif simple : un coefficient multiplicateur minimum. Ce coefficient pourrait etre applique par chaque detaillant au prix d'achat, pour determiner le prix de vente, en integrant les frais inherents a toute activite commerciale (frais de stockage, marge minimum, frais generaux, etc.). En consequence, il lui demande de lui faire connaitre les intentions du Gouvernement en la matiere.