CAPET
Question de :
M. Hage Georges
- COM
M. Georges Hage attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur les reactions suscitees par un recent sujet du concours externe CAPET technologie, option gestion. A l'epreuve de gestion d'un CAPET (concours externe, session de 1996), intitulee « Etude d'un cas de gestion », le sujet commence par la presentation d'une entreprise qui fabrique des vetements, employant dans la region de Marseille 350 salaries a temps complet, auxquels viennent s'ajouter des CDD ou des interimaires lorsque le besoin s'en fait sentir. Le travail que doivent faire les candidats est precise : « Il vous est demande de rediger un rapport dans lequel vous vous interrogerez sur l'opportunite de delocaliser la production ; vous ferez apparaitre les criteres de choix pertinents permettant de determiner le ou les pays d'accueil (vous indiquerez votre choix) ; vous preciserez les mesures d'accompagnement qui vous paraissent necessaires a la mise en oeuvre d'une telle decision ; vous adresserez votre rapport aux membres du conseil de surveillance. » La nature de ce sujet pose une question : en quoi un enseignant du secondaire devrait etre capable de conseiller le conseil de surveillance d'une entreprise ? Qu'on lui demande de savoir etablir le diagnostic d'une situation d'entreprise, certes, puisque c'est ce qu'il faudra apprendre a ses eleves ; qu'il soit capable de comprendre les logiques actuelles presidant aux delocalisations, c'est normal. Mais qu'on lui demande d'adopter le « point de vue » de l'entreprise pour juger des connaissances qu'il doit avoir semble pervers. En effet, le travail demande est clair : au-dela du premier point qui permet (peut-etre) au candidat de conseiller de limiter la delocalisation a la production de la seule nouvelle gamme, la suite implique des reponses deja orientees. Serait-il possible d'imaginer, par souci d'objectivite de la part de la commission des sujets, trois questions parmi lesquelles le candidat aurait le choix (quitte a justifier ce choix) et que l'on peut resumer ainsi : le sujet effectivement propose ; ecrire un rapport au comite d'entreprise pour lui donner des arguments face a la position de la direction qui souhaite delocaliser tout ou partie de la production. En effet, le candidat n'a meme pas la possibilite de faire une autre proposition que la delocalisation. Sans doute l'indication du travail des enfants autorises serait un element determinant du choix ! Il lui demande simplement comment il est possible que de tels sujets soient proposes aux candidats.
Auteur : M. Hage Georges
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement superieur
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Dates :
Question publiée le 3 juin 1996
Réponse publiée le 15 juillet 1996